Doit-on faire confiance à l'Iran sur le nucléaire ?
par euronews-fr
L’Iran a ouvert les portes de ses installations nucléaires à l’Agence internationale de l‘énergie atomique (AIEA). L’accord que le pays a conclu avec le groupe des 5 + 1 l’empêche notamment de construire la bombe atomique. En échange, il commence à récupérer des milliards d’actifs bloqués même si l’embargo commercial est maintenu en attendant la signature d’un accord final. Mais d’après certains, rien n’est joué : l’Iran pourrait continuer à travailler sur la bombe dans des installations souterraines, à l’abri des frappes aériennes. La signature de ce premier accord est à mettre au crédit du président iranien, Hassan Rohani. Mais alors que l’ayatollah Ali Khamenei est toujours le guide suprême, les autorités iraniennes essayent-elles juste de gagner du temps ?Parmi nos invités, Tarja Cronberg, eurodéputée finlandaise écologiste et présidente de la Délégation pour les relations avec l’Iran, estime que du côté des autorités iraniennes, “la volonté politique est là, j’ai l’impression que l’Iran fait preuve d’un grand sérieux”, poursuit-elle, “l’AIEA et l’Iran collaborent plutôt bien en dehors que de quelques points de désaccord”.Mahmoud Barimani, ambassadeur iranien près l’Union européenne, rappelle de son côté que son pays “n’a pas et n’a jamais eu d’objectifs militaires dans ses activités nucléaires”. Quant à savoir si chaque partie dans cet accord pourrait revenir à ses positions initiales, il indique que c’est une possibilité en soulignant que “les Occidentaux devraient évaluer quel intérêt ils ont tiré des sanctions”, dit-il, “et ce qu’ils ont obtenu en menant des actions contre l’Iran”.Enfin, Robert Kelley, chercheur senior associé à l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, insiste sur l’importance des efforts entrepris par les autorités iraniennes : “elles ont accepté de faire beaucoup plus [qu’auparavant] en autorisant l’Agence à contrôler les installations et en acceptant de diluer les stocks d’uranium enrichi à 20 % qu’elles ont mis un certain nombre d’années à constituer et dont la production leur a coûté des millions de dollars” et il ajoute : “c’est étonnant de voir le zèle déployé pour les inspections quotidiennes à Natanz alors qu’elles coûtent du temps et de l’argent”.
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