David Cameron : "l'UE doit changer"
par euronews-fr
Sous pression des eurosceptiques, de l’opposition, de son propre parti travailliste et de l’opinion publique, David Cameron ne paiera pas la rallonge budgétaire européenne de 2 milliards d’euros au 1er décembre. Pas question de mettre en danger la reprise économique britannique a-t-il martelé à la chambre des communes, deux jours après son coup de sang au sommet européen : “L’Union européenne doit changer, elle doit regagner la confiance et cela commence par comprendre et respecter le fait que ces paiements et ajustements sont prélevés sur les revenus durement gagnés par ses citoyens. C’est l’un des nombreux défis de notre longue mission pour réformer l’Union européenne, mais il est vital que nous nous attelions à cette tâche”.“Le montant et le calendrier de cette demande sont inacceptables. Des ajustements sont faits tous les ans. Mais il n’est encore jamais arrivé qu’on demande deux milliards d’euros, soit 20 % de notre contribution nette de l’an dernier”.“Deux milliards d’euros, c’est plus que la contribution brute de certains pays.”Ce lundi, la Commission européenne a averti le Royaume-Uni que le rabais budgétaire dont il bénéficie depuis 1984 serait menacé s’il tentait de modifier les règles et de ne pas payer entièrement sa contribution au budget de l’UE le 1er décembre. Ce rabais britannique de 5,9 milliards d’euros pour 2014 augmentera de 500 millions l’an prochain sur la même base de données ayant servi à la révision technique de la contribution des Etats membres.La rallonge de contribution au budget de l’UE est la conséquence d’une révision technique statistique. Cette année, le calcul intègre les activités illicites comme le trafic de drogue et la prostitution à la richesse des pays. Et le Royaume-Uni a décidé d’intégrer ces revenus “illégaux” à son PIB en septembre 2014, ne pensant sans doute pas que cela allait changer la donne à ce point-là.Avant la révision technique, la Grande-Bretagne devait déjà 10, 9 milliards d’euros à l’UE. Avec ces nouvelles données du PIB, l’Italie, les Pays-Bas et la Grèce auront également de nouvelles contributions supplémentaires à apporter au budget communautaire, alors que la France et l’Allemagne, notamment, bénéficient d’un abattement. Cette question devrait être débattue le 7 novembre prochain lors de la réunion des ministres des Finances de l’UE.
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