Colombie : la paix inachevée avec les FARC
par euronews-fr
“Je continuerai à rechercher la paix”, avait dit Juan Manuel Santos au lendemain de la victoire inattendue du non au référendum de dimanche dernier, lequel avait rassemblé moins de 40 % des électeurs. Une infime majorité d’entre eux (50,21%)ont rejeté l’accord de paix avec les FARC. Un accord historique sur un cessez-le-feu arraché après des années de négociations. Le 26 septembre dernier, le président colombien et le chef suprême des Farc, Timoleon Jimenez, signaient la fin d’un conflit sanglant, avec un stylo fabriqué avec une balle. Ce que nous avons signé aujourd’hui va au-delà d’un simple accord entre un gouvernement et une guérilla pour mettre un terme à un conflit. Ce que nous avons signé aujourd’hui est une déclaration du peuple de Colombie, devant le monde entier, pour dire que nous sommes fatigués de la guerre que nous n’acceptons plus la violence comme un moyen de défendre des idées, et que nous disons haut et fort jamais plus de guerre !” Malgré le non au référendum, le cessez-le-feu bilateréral reste en vigueur ; il a été prolongé jusqu’au 31 octobre. D’ici là, le président colombien va poursuivre les discussions avec la guérilla. Les opposants à l’accord de la paix jugent les sanctions prévues contre les combattants rebelles trop clémentes, et ils refusent que d’anciens guérilleros puissent participer à la vie politique. L’accord, qui doit mettre fin à 52 ans de conflit, prévoit le désarmement des combattants et la transformation des FARC en un mouvement politique.
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