Climat: le sommet de Varsovie changera t il la donne?

par euronews-fr

Un de plus. Et encore beaucoup d’objectifs mais peu d’espoirs. Les sommets sur le climat se suivent depuis deux décennies, l’enjeu est sans cesse plus pressant mais les résultats souvent décevants. La donne changera t elle à Varsovie? Le but: dresser une feuille de route d’ici la conférence de Paris en 2015, qui devrait adopter un accord global et légalement contraignant.“J’espère que nous pourrons mettre tout le monde autour la table et pour être honnête, nous croyons vraiment à un accord contraignant d’ici 2015” estime l’observateur de Care International Pascal Girot,Entre l‘échec de Copenhague et les espoirs de Paris, il faudra mettre les bouchées doubles. Par rapport à l‘ère pré-industrielle, la planète a pris 0.8 degré . Si rien n’est fait, en 2100 la température sur terre aura augmenté de 5°. L’objectif est de contenir cette hausse à 2°. Pour y parvenir les émissions de gaz à effet de serre devront plafonner à 44 gigatones en 2020 (contre 50 actuellement) et être encore réduites de moitié d’ici 2050. Or, les 192 pays réunis à Varsovie sous l‘égide de l’Onu ont du travail en perspective : malgré toutes les promesses faites, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître et le charbon, combustible fossile le plus polluant, devrait devenir d’ici 2020 la première source d‘énergie de l‘économie mondiale, principalement au service des grands pays émergents, à commencer par la Chine. Pékin consciente de son gros problème de pollution doit aller à Varsovie dans un esprit d’ouverture, à condition de ne pas être soumise aux mêmes contraintes que les pays industrialisés. Héritage de Kyoto qui établissait une distinction entre pays industriels tenus d’agir et pays en voie de développement – à l‘époque. Cette fois ci, tous les pays sont concernés et spécialement les plus gros pollueurs de la planète. Or la Chine est en tête, avec 23 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, suivie des Etats Unis, de l’Union européenne et de la Russie, loin derrière. Mais si les émergents traînent des pieds, que dire des grandes puissances? Les Etats Unis n’ont jamais ratifié le protocole de Kyoto. Les objectifs qu’ils se fixent sont encore très inférieurs aux autres pays occidentaux, pour la réduction des gaz à effet de serre, cinq fois moins que l’Europe par exemple. C’est eux aussi qui freinent le plus sur un autre grand objectif des négociations : les aides financières aux pays du sud pour faire face au changement climatique. A Copenhague, les pays du nord s‘étaient engagé à débourser 100 milliards de dollars par an. Rien n’a encore été versé.

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