Alstom : l'Etat français demande plus de temps pour étudier les deux candidatures

par euronews-fr

L’emploi : c’est le maître-mot qui décidera du choix d’Alstom entre l’américain General Electric et l’allemand Siemens. Le journal Le Monde affirme que le groupe français va prendre le temps de la réflexion : jusqu‘à plusieurs semaines pour faire son choix. La décision devait intervenir mercredi mais l’Etat français a fait pression pour qu’Alstom dont la préférence va à General Electric, laisse le temps à Siemens de peaufiner son offre. Les enjeux sont importants car parallèlement à Alstom qui emploie 18.000 personnes en France, General Electric : 11.000 salariés et Siemens : 7.000 salariés, sont de gros employeurs en France. Le choix est délicat d’autant que ce sont les dossiers de l’emploi et de la désindustriallisation qui occupent le devant de la scène. “Que le prédateur soit américain ou que le prédateur soit allemand, si l’une ou l’autre de ces options étaient retenues, c’est (ça signifie) la disparition du groupe, c’est son explosion et c’est un avenir plus qu’incertain pour les salariés y compris pour les activités du groupe”, affirme Christian Garnier du syndicat CGT Alstom.Les syndicats d’Alstom ont été reçus mardi matin à Bercy par Arnaud Montebourg le ministre de l’Economie qui a écouté leurs craintes s’exprimer vis-à-vis de l’emploi et de l’outil industriel Alstom. Le ministre les a rassurés sur la vigilance du gouvernement français à propos du volet social et du volet industriel de l’opération. ““Le gouvernement prendra les moyens nécessaires pour défendre les intérêts de notre pays, je vous remercie”, a expliqué très brièvement Arnaud Montebourg aux journalistes.General Electric et Siemens convoitent tous les deux la division énergie d’Alstom qui représente plus de 70% de son activité. Le secteur des transports ne les intéresse pas. Les deux candidats se sont engagés sur l’emploi mais la production du groupe allemand offre de grandes similitudes avec celle d’Alstom. D’oú l’inquiétude des syndicats et des dirigeants d’Alstom qui voient en General Electric un partenaire beaucoup plus complémentaire et donc une opération moins coûteuse socialement.

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