Abdullah Abdullah: "le gouvernement afghan garde ouvrte la porte de la paix"
par euronews-fr
Quinze ans après la chute des talibans, l’Afghanistan est toujours à la recherche de paix et stabilité. Nous avons rencontré Abdullah Abdullah, le chef de l’exécutif afghan, lors de la conférence internationale:http://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/international-summit/2016/10/05/ sur l’aide en Afghanistan, qui se tenait à Bruxelles les 4 et 5 octobre dernier. Maria Sarsalari, euronews : “Dr Abdullah, merci d’avoir accepté notre invitation.Dans le passé et aujourd’hui encore, beaucoup critiquent la façon dont l’aide internationale est dépensée en Afghanistan. Certains considèrent que cet argent est gaspillé, mal géré. Quelles garanties peuvent désormais être apportées à la communauté internationale pour que les cas qui ont pu exister dans le passé ne se reproduisent pas ?” Abdullah Abdullah, chef de l’exécutif d’Afghanistan : “Merci de me recevoir. Effectivement, quinze ans en arrière, quand le soutien de la communauté internationale a débuté en Afghanistan, les temps étaient différents. Les ministères en Afghanistan n‘étaient pas assez solides, les priorités n‘étaient pas clairement établies, ce n‘était pas évident de planifier des projets. Les premières années, des centaines de milliers de dollars ont probablement été dépensés pour de l’aide dite technique, afin de recruter des consultants dans les différents ministères. Une partie du problème était lié à la corruption, ce qui est généralement en lien avec les contrats. Récemment, il y a eu des réformes structurelles et le travail se poursuit. Les gens ont le droit de demander des garanties à ce sujet, ils attendent de nous des actes et nous nous engageons à le faire.Que l’on parle de recettes intérieures ou d’aide internationale, le peuple d’Afghanistan souhaite que ces montants soient dépensés de façon transparente et en suivant une comptabilité claire, à la fois pour les personnes ou pour les bailleurs de fonds. Des mesures positives ont été prises et ont été acceptées par la communauté internationale.” Maria Sarsalari : “La présence de chefs de guerre dans la gouvernance, leur influence, le fait que certains d’entre eux agissent au-delà de l‘état de droit, tout cela a été source constante de préoccupation et de discussion. Comment peut-on imaginer que, dans un avenir proche, tout le monde dans la République islamique d’Afghanistan soit soumis à la règle de droit ?” Abdullah Abdullah : “Nous y travaillons. Par rapport aux années précédentes, la situation s’est améliorée. Toute personne qui utilise la force ou agit illégalement, doit être arrêtée. Les plaintes des gens devraient être examinées. Cependant, généraliser et enfermer les gens dans des catégories en fonction de leur passé, ça, je ne suis pas d’accord.” Maria Sarsalari : “Après l’annonce du résultat de l‘élection présidentielle, ce qui a pris un certain temps, un gouvernement d’union nationale a été mis en place, ce qui a donné de l’espoir à beaucoup. En attendant, nous entendons dire que le présiden
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