Des roses à la Saint-Valentin ? Un cadeau empoisonné

par LePointActu

Elle est sur toutes les publicités des fleuristes pour Saint-Valentin, et pour cause : la rose est la star du 14 février. En 2016, elle représentait plus de la moitié des ventes de plantes et fleurs pour la fête des amoureux selon FranceAgriMer, même si elle est peu à peu concurrencée par l'orchidée. La rose n'est pourtant pas vraiment une fleur de saison : on en a rarement vu pousser en France en plein cœur de l'hiver. Alors pour accomplir ce miracle, on les importe. En février 2016, pas moins de 50,6 millions de roses avaient été importées, selon FranceAgriMer, pour la quasi-totalité (87 %) en provenance des Pays-Bas. Le climat n'y étant pas bien plus clément que dans l'Hexagone à cette période de l'année, les roses y poussent sous des serres chauffées et éclairées 24 heures sur 24. Mais pour faire face à la demande, les Pays-Bas doivent eux aussi importer. Une bonne partie des roses néerlandaises vient en réalité de pays plus ou moins lointains : Belgique, Éthiopie et surtout Kenya, l'un des plus gros producteurs au monde. Là-bas, produites par des ouvriers payés à peine une centaine d'euros par mois pour six jours de travail par semaine, elles sont beaucoup moins chères, montrait Géo dans un reportage fin 2016. Pour arroser ces fleurs très gourmandes en eau, les exploitations pompent l'eau du lac Naivasha, sur les rives duquel elles sont en grande partie installées, alors qu'il s'est déjà asséché par le passé. Sans compter l'usage de pesticides : en 2017, une étude de 60 Millions de consommateurs en avait trouvé jusqu'à 25 dans des bouquets de roses vendus dans des grandes enseignes en France, dont certains interdits chez nous.

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