Un résistant et ancien combattant du Corps Franc Pommiès raconte la Guerre
par La Dépêche
Le 7 juillet 1944, André Moncassin, alors forgeron-serrurier, est réveillé par le bruit des camions de soldats allemands prenant la direction de Simorre. Il est alors âgé de 18 ans, et est informé de l'attaque du maquis de Meilhan. Accompagné d'un ami, il se rend sur les lieux du massacre, où 76 maquisards ont été tués par les troupes allemandes. Son engagement se décide peu de temps après, alors que les combats font rage à L'Isle-Jourdain, autour d'un "bon apéro entre copains". Le Gersois connaît ensuite son baptême du feu, dans le Morvan, dans les Vosges, où un éclat d'obus frôlera son visage avant de se planter dans le tronc d'un arbre. Les conditions de vie sont de plus en plus déplorables. Les soldats, habillés "en gueu", sont à peine couverts pour affronter des températures allant "jusqu'à -30 degrés", selon le Résistant. C'est au début de l'année 1945 que le jeune homme sera blessé par un autre éclat d'obus, près de l'œil. Il est alors opéré par un médecin colonel américain. Il rejoint ensuite son unité du CFP (devenu le 49e RI) armé d’un cor d’harmonie provenant de l’opéra de Stuttgart. Devenu boulanger et père de deux enfants après-guerre, André occupe toujours les fonctions de secrétaire général de l’Association des Combattants du Corps Franc Pommiès, dont 573 volontaires ont payé leur engagement de leur vie.
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