Six individus interpellés dans le cadre d'un trafic de stupéfiants et de racket auprès des commerçants à Digne

par La Provence

Après une enquête éclair, un vaste coup de filet a été mené, ce mardi matin à Digne-les-Bains, dans le milieu du trafic de stupéfiants et racket opéré auprès de bars et restaurants. Six personnes, domiciliées dans la commune, ont été interpellées à leur domicile et placées en garde à vue. Le vaste coup de filet, effectué ce mardi à 6 h dans le centre de Digne-les-Bains, a conduit à l’interpellation de six hommes, suspectés de trafic de stupéfiants et racket auprès de plusieurs bars et restaurants de la commune. Dès l’aube, l’opération judiciaire - "mûrement préparée par la police (agents locaux, Raid, GIGN et CRS 81) et son directeur départemental, Michel Mallea", dixit le préfet Marc Chappuis - a permis, sans heurts, de "serrer" les six objectifs fixés, depuis des mois sous surveillance, et notamment mis sur écoute. Mais les investigations dans ce dossier ne font que commencer. "Beaucoup d’auditions doivent encore avoir lieu, précisait le procureur, Antoine Pesme. Pour autant, les faits ont gravement troublé le centre-ville et impacté sa vie économique." "Peur et de crainte de représailles" D’où la nécessité d’intervenir rapidement, voire de "façon précipitée" - mais efficace -, vu que cette sale affaire était dans toutes les bouches - avec toujours sa part de vérité et de rumeurs. Avec le risque, aussi, de mettre la puce à l’oreille aux auteurs présumés des faits. "Ces interpellations interviennent sur commission rogatoire de la juge d’instruction de Digne, qui était initialement saisie de faits de trafic de stupéfiants, quartier Pied-de-Ville, dans le cadre d’une instruction distincte. Or, assez rapidement, à l’automne, on s’est aperçu qu’il y avait aussi des faits d’extorsion au préjudice de commerçants." Neuf établissements ont, au début de l’enquête, été identifiés. "Il apparaissait clairement un climat de peur et de crainte de représailles", précisait encore le procureur. Au point que tout le monde savait, mais que personne ne parlait. Ne dénonçait… "En octobre, novembre, aucun gérant n’avait d’ailleurs déposé plainte. Nous avons alors décidé de saisir encore le juge d’instruction dans le cadre d’un nouveau dossier et c’est comme ça que, le 28 novembre, une ouverture d’information a eu lieu, du 'chef d’extorsion en bande organisée et non justification de ressources'." Derrière, la machine s’est mise en branle. Dès décembre dernier, les enquêteurs ont alors eu la confirmation de ce racket bien huilé. "Ces extorsions étaient commises par plusieurs personnes impliquées dans le trafic de stupéfiants, au préjudice de 5 établissements, dont 4 gérants ont d’ores et déjà déposé plainte", détaille encore le chef du parquet.

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