Série d’agressions près de la faculté de médecine de la Timone, les étudiants restent inquiets

par La Provence

Des élèves ont lancé une pétition sur Change.org pour réclamer davantage de sécurité, à la suite d’une série d’agressions. Deux plaintes ont été déposées et les effectifs de police sont renforcés autour de la faculté. Parmi les quelque 800 étudiants inscrits dans les filières de santé de l’Université Aix-Marseille (AMU) à la Timone (5e), la panique s’est répandue depuis près d’une semaine. "Mardi dernier, je sortais du campus vers 17 h quand deux hommes ont essayé de m’agresser. Quelques jours après, c’est à mon ami qu’ils s’en sont pris, vers 15 h, alors qu’il sortait de cours. Et puis ça a continué, d’autres étudiants ont été pris pour cible, parfois à quelques minutes d’intervalle", livre Ali, qui raconte avoir pris la fuite pour échapper à ce qui semble être une tentative de racket. La jeune femme a décidé "de ne pas laisser passer" en publiant une pétition en ligne sur le site Change.org pour demander un éclairage public plus puissant près de la faculté, davantage de caméras de surveillance et des patrouilles de police régulières. En moins de 24 h, plus de 1 000 personnes ont partagé son inquiétude en signant la pétition. Les étudiants sortant de cours ne sont pas les seuls concernés. Dans la rue Sainte-Cécile (5e), les responsables de plusieurs classes préparatoires ont jugé qu’il fallait mettre en garde leurs étudiants. "Ce jeudi matin, j’ai envoyé un mail à 1 200 élèves pour leur demander qui avait été agressé. Ces données seront partagées avec le responsable de la sécurité d’AMU et la police nationale", informe un cadre du Centre Laennec Marseille, située rue Sainte-Cécile. Cet axe est très emprunté par les étudiants, qui finissent parfois au-delà de 22 h en période de révisions. "Quand ma fille quitte la maison, elle a au moins sa tablette numérique dans le sac et son téléphone dans sa poche. Ça en fait la cible parfaite, d’autant plus que la rue est étroite et sombre, ça en fait un vrai coupe-gorge", dit Lucie, dont la fille en "prépa" a pris l’habitude de rentrer chez elle avec des étudiants de deuxième année. Deux plaintes déposées Sur les six témoignages d’agressions recueillis par les bureaux d’étudiants de médecine, pharmacie et dentaire, deux ont été suivis d’un dépôt de plainte. Tandis que les agents de la police municipale effectuent "des rondes régulières", la préfecture de police confirme avoir "renforcé les effectifs de la police nationale en tenue et en civil" sur place. Les étudiants, eux, "espèrent voir ces contrôles continuer dans la durée" pour "que la peur change de camp". Le directeur de cabinet adjoint du préfet les recevra en début de semaine prochaine.

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