SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE Une dictée géante pour toutes les générations

par ledauphinelib

Chaque année ou presque, la Ville de Saint-Jean-de-Maurienne propose à tous les âges une dictée. Toutes les générations peuvent ainsi se plonger, ou se replonger, dans d’horribles tortures orthographiques. Le fond n’allant pas sans la forme, à l’auteur de la dictée, Pierre Dompnier, avait été adjoint jeudi soir un redoutable acolyte, en la personne de Rose-Marie Goureuse, institutrice comme on n’en fait plus, verbe haut, ton sec et tenue stricte, à peine compensés par un humour au second degré assez ravageur.Mais voici les textes de cette terrible épreuve. Tentez, en toute honnêteté, d’apprécier combien de fautes que vous auriez commises…Dictée enfantsChocolatine ou pain au chocolat ?Dans la majeure partie de la France on se régale de pain au chocolat alors que, dans le Sud-Ouest, on ne connaît que la chocolatine. Mais c’est sans importance pour le gastronome en culottes courtes ! L’essentiel est que la pâte soit bien feuilletée, la mie moelleuse, la croûte dorée et que le boulanger n’ait pas lésiné sur le chocolat. Ce sera alors un merveilleux quatre-heures.Dictée adultesNe jetons pas la pierre à qui fait bonne chèreFaudrait-il vivre comme l’anachorète pour échapper à la géhenne que promettaient en chaire de sinistres inquisiteurs ? Sans être sybarite, un peu d’hédonisme ne saurait nuire. Nul besoin d’être accueilli par un maître d’hôtel hiératique vêtu de soie noir anthracite, dans une salle tendue de ces brocarts grenat ou lie-de-vin qu’affectionnent de pompeux décorateurs. Nos anciens se sont plu à préparer farcis, farçons et farcements, et ils avaient rarement un cuissot de brocard pour rompre l’ordinaire. Mais ils avaient aussi les diots et les crozets, sans oublier les délicieux fromages que, selon les ouï-dire, les Romains prisaient déjà.Et que dire des vins qui ont laissé parfois les badauds ébaubis ? Ici, pas de champagne ni de vins de Bourgogne, mais la mondeuse et le persan aux arômes puissants qui étonnent les œnologues, surtout lorsque l’on presse les vieilles grappes de vendanges repoussées par les vents automnaux. Et en passant à table, appelons le sommelier, car ici tout commence et finit par l’échanson.

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