Pourquoi la cité Beisson à Aix-en-Provence a reçu le label "Architecture remarquable"
par La Provence
Une plaque pour marquer la qualité architecturale du quartier a été dévoilée mardi 5 novembre 2024 lors d’une visite du maire Sophie Joissains et de Nora Preziosi, présidente de 13 Habitat. La cité Beisson, c’est une des plus belles vues sur le centre-ville d’Aix. Nora Preziosi, présidente du bailleur social 13 Habitat, a pu le constater mardi après-midi lors d’une visite sur place avec le maire d’Aix Sophie Joissains. Mais Beisson, ce n’est pas que cela. La cité, construite au début des années 60 par l’architecte Louis Olmeta, c’est aussi une architecture novatrice pour l’époque, et dont la qualité a été unanimement reconnue. En 2006, la cité obtient le label Patrimoine du XXe siècle, transformé aujourd’hui en label "Architecture contemporaine remarquable" pour pouvoir intégrer les réalisations du XXIe siècle. Mardi après-midi, une plaque pour marquer cette distinction (que d’autres lieux aixois détiennent, comme l’école d’art Félix-Ciccolini, ou espèrent, comme le quartier Encagnane) a été dévoilée, au début de la barre d’immeubles incurvée de la rue René-Coty. Beisson, malgré quelques problématiques qui ont parfois nécessité des opérations coups de poing, "c’est un vrai quartier", avec une opération de rénovation urbaine exemplaire à partir du milieu des années 2010, a assuré le maire (UDI) Sophie Joissains. Et, donc, la cité peut s’enorgueillir de ce label "Architecture contemporaine remarquable", pleinement justifié pour la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). "On a beaucoup étudié les ensembles de logements sociaux dans la région, et notamment ce qu’on appelle les grands ensembles, explique Eve Roy, adjointe au conseiller pour l’architecture de la Drac. Ici, il faut savoir que l’on regroupe plus de 1 000 habitants. D’autre part, pour l’époque, Louis Olmeta est un architecte de renom, la majorité des ensembles qu’il a livrés dans la région sont de très bonne qualité. Ils ont toujours été destinés à du logement social, et sont très bien habités." "Ménager l’espace public" Même 50 ans après, ces réalisations sont toujours debout, résistant globalement aux affres du temps. Cela est dû "à la qualité des matériaux", souligne la représentante de la Drac. Les bâtiments sont tous construits en pierre calcaire de Fontvieille, avec des blocs massifs de 33 centimètres d’épaisseur, évitant le côté "immeubles sans âme" selon Eve Roy. Le plan, ajoute-t-elle, est aussi fondamental : "Au lieu de monter sur des grandes hauteurs, il y a eu le choix d’un étalement et d’un jeu de courbes pour ménager l’espace public. Il y a la circulation : globalement, vous pouvez tout faire à pied, parce que le cheminement piéton est prévu dès l’origine." Pour résumer, Beisson se distingue par "la qualité, la conception, le plan, la place du piéton et les aménagements pour les habitants", glisse Eve Roy. Pour autant, la situation n’est pas figée. En témoigne la rénovation urbaine qui a conduit à la démolition-reconstruction d’un immeuble de logement, rempl
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