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Plus de 11 000 Marseillais ont défilé contre l’extrême droite

par La Provence

Selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, 11 700 personnes ont défilé à Marseille contre l’extrême droite. La manifestation avait été annoncée il y a plusieurs jours sur les réseaux sociaux, et relayée par les organisations de gauche locale. En ce début d’après-midi ensoleillé sur le Vieux-Port (1er), samedi 15 juin, 11 700 Marseillais, selon la préfecture, ont répondu à l’appel de plusieurs syndicats à se mobiliser contre l’extrême droite, près d’une semaine après les élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale. Les manifestants, parés de pancartes colorées et de drapeaux se sont donnés rendez-vous devant la Samaritaine, en bas de la rue de la République. Ils ensemble s’élancer en direction de la Joliette en passant par le Mucem. "Si on ne se bat pour nos droits, on risque de les perdre" Comme lundi, lors d’un rassemblement spontané, de nombreux jeunes mais aussi des familles répètent leur colère contre le Rassemblement national de Jordan Bardella, mais aussi contre Emmanuel Macron. Même si elle n’a pas encore l’âge de voter, il était hors de question pour Jana, 17 ans, de passer sa journée à la plage plutôt que de battre le pavé. "Les politiques jouent avec le feu en ce moment, si on se bat pas pour nos droits, on risque de les perdre. Et tout ceux qui pensait que le RN pourrait être une alternative se rendront compte de leur erreur mais ce sera trop tard", prévient la toute jeune fille. Au lendemain de la présentation du programme du nouveau Front populaire, l’espoir, mais aussi la crainte de ne voir ce fragile équilibre faillir, demeure dans toutes les têtes et dans toutes les conversations. "On a chacun nos convictions et nos petites divergences mais franchement c’est pas le moment d’y penser" balaie Aïda, infirmière de 37 ans à Marseille, venue en famille. "Manifester, c’est bien, on le fait pour le moral et pour ne pas se sentir seul, mais il faudra surtout tracter et en parler autour de soit", exhorte aussi Elisabeth, 28 ans, chercheuse en sciences sociales. Dans toute la France des cortèges similaires viennent de s’élancer et 50 000 personnes sont attendues dans les rues.