Oise : Les buralistes incités à se transformer
par Weo
Les bureaux de tabac seraient-ils amenés à se transformer ? C'est en tout cas le message que tente de faire passer la Confédération Nationale des Buralistes aux professionnels du secteur. Face à la hausse des prix du tabac et aux marchés parallèles, un fond de transformation, négocié avec l'État est mis en place depuis 2017. Destiné aux buralistes désireux d'élargir leur activité, ce coup de pouce de l'État propose d'amortir une partie des dépenses liées à la transformation des établissement. Mais en pleine crise sanitaire, difficile de mobiliser toute la profession... Épicerie, cave à vin, bar, les services de ce bureau de tabac, près de Compiègne, sont nombreux. « Quand j'ai besoin de petites choses qui manquent, et je ne parle pas que de l'épicerie, il fait tout et voilà. » « Si jamais on ne peut pas trouver ce qu'on veut ou qu'il nous faudrait quelque chose, on a tout ce qu'il faut. » Yigitalp a repris cet établissement il y a un an. Face à la hausse des prix du tabac, il a choisi de diversifier son activité. Sur les 100 000 euros nécessaires aux travaux, 25.000 ont été pris en charge par le fonds de transformation, négocié entre la Confédération Nationale des Buralistes et l'État. L'objectif : Élargir sa clientèle. « Aujourd'hui en fait le but des buralistes est de recevoir tout type de clients. C’est pour ça qu'on devient un commerce d'utilité locale et non uniquement le tabac qui vend des cigarettes, de l'alcool. Aujourd'hui, on essaie de proposer un peu tout. » Yigitalp Siyar - Buraliste à Verberie dans l'Oise (60) Plafonné à 33.000 euros, le coup de pouce de l'Etat propose de prendre en charge 30 pour cent des dépenses nécessaires à la transformation d'un point de vente. Pour la Fédération des Buralistes de l'Oise, l'avenir de la profession est en jeu. « La clientèle change, les modes de consommation changent et de nombreux services sont à proposer, à la fois par le numérique et par les téléphones. Le but de se réinventer, c'est de pouvoir pérenniser en proposant de nouveaux services et en développant son chiffre d'affaires sur d'autres marges nouvelles. » Sedar Kaya - Président de la Fédération des Buralistes de l’Oise Préserver le rôle des commerces de proximité en investissant dans de nouveaux services. Difficile, en pleine crise sanitaire, de franchir le pas. Depuis 2017, sur les 298 buralistes que compte l'Oise, seulement 61 ont déposé un dossier pour bénéficier du fonds de transformation.
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