"Mouillez le maillot ou cassez-vous", la colère des supporters après OM-Auxerre

par La Provence

"Interdit aux moins de dix-huit ans, et aux passionné(e)s de l’OM". C’est la mention que tous les supporters marseillais auraient aimé voir, sur l’écran géant du stade Vélodrome ou devant leur petite lucarne, avant le coup d’envoi du match entre le club olympien et l’AJ Auxerre (1-3), vendredi 8 novembre, dans la cité phocéenne. Une rencontre qui a tourné à la boucherie, façon "Journal du Hard" en prime time, et ce n’était pas non plus un hommage au 40e anniversaire de Canal +, le diffuseur historique du championnat qui a refilé la patate chaude à DAZN. "On ne représente pas l’OM, on est indigne de ce club", a même confirmé Quentin Merlin, à la mi-temps, au micro de la plateforme de streaming sportif par abonnement. À 0-3 pour la formation icaunaise, il n’y avait pas grand-chose d’autre à dire. La monumentale bronca qui a accompagné Adrien Rabiot et ses coéquipiers jusqu’aux vestiaires ne disait pas autre chose, tout comme le classique "Mouille le maillot ou casse-toi" qui a dégringolé des virages après le 3e but auxerrois, inscrit par Hamed Traoré entre les jambes de Geronimo Rulli (45), et après le coup de sifflet final. Lassine Sinayoko, après avoir profité d’une bourde digne des "Guignols" de Lilian Brassier, avait ouvert le score en début de partie (10) avant que Gaëtan Perrin ne double la mise au bout d’un contre chirurgical, consécutif à une perte de balle du... capitaine Leonardo Balerdi (43). Moins de deux semaines après la rouste infligée par le PSG (0-3), il y avait de quoi se pincer face à ce nouveau traumatisme. Pourtant ragaillardis par leur victoire en trompe-l’œil à Nantes (1-2) dimanche dernier, les Olympiens sont retombés dans leurs travers à domicile (1 victoire, 2 nuls, 2 défaites). Insuffisants dans l’engagement, battus sur quasiment tous les duels et sans aucune folie dans l’animation offensive, ils ont juste monopolisé le cuir pour jouer à la baballe, rappelant les heures les plus sombres du mandat de Jorge Sampaoli, à l’époque où l’OM ressemblait davantage à une équipe de handball qu’à une écurie de foot. Ou, pour rester dans la métaphore télévisuelle, une reprise de l’émission "Tournez manège !". Et ce n’est pas le penalty transformé par Mason Greenwood (65) qui change cette triste perception, pas plus que les trois remplacements de "RDZ" à la pause ou le raté d’Elye Wahi face à Donovan Leon (71). Reste que, avec un seul match par semaine et sans coupe d’Europe à disputer, il fallait beaucoup d’imagination à Roberto De Zerbi, peu inspiré dans ses choix, pour expliquer le manque de motivation de ses ouailles devant Frank McCourt, le propriétaire américain, dans une enceinte encore bourrée jusqu’à la gueule. Comme face à Paris, mais de façon moins massive, certains fidèles ont d’ailleurs quitté le stade à la mi-temps. C’est dire leur ras-le-bol alors même que l’OM, 2e de Ligue 1 avec 20 points en 11 journées, opère malgré tout un début de saison intéressant. -

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