Les traces d'un ADN étranger sur les vêtements d'Emile au cœur de l'enquête

par La Provence

Comme révélé par La Provence, à la fin de l’été dernier, les analyses pratiquées sur des ossements et des habits du garçonnet, dont les restes avaient été retrouvés au printemps au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, non loin du lieu de sa disparition en juillet 2023, ont permis de détecter la présence d’un ADN étranger à sa famille. Selon nos informations, ces empreintes génétiques auraient été prélevées sur les vêtements. Le 30 mars 2024, un crâne était découvert sur un sentier du Vernet par une randonneuse habitant ce village des Alpes-de-Haute-Provence. Il appartenait à Émile, cet enfant de 2 ans et demi, disparu depuis le 8 juillet 2023, alors qu’il était en vacances dans la maison secondaire de ses grands-parents maternels, au Haut-Vernet, un hameau de la commune. Quelques jours plus tard, les enquêteurs de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), dépêchés sur place, allaient retrouver des vêtements (un t-shirt, une culotte, les chaussures sans lacets) et d’autres ossements. Autant d’éléments déterminants pour connaître les causes exactes du décès. Le mystère demeure sur les causes exactes du décès Perdu de vue, Émile, harassé et peut-être blessé, a-t-il succombé de manière naturelle, après des heures de marche sur un terrain escarpé ? A-t-il été victime d’un homicide involontaire (à la suite d’une collision avec un véhicule ?) ou volontaire ? Son corps a-t-il été caché ? Puis déplacé ? Était-il si peu visible pour ne pas avoir été repéré, lors des intenses et massives battues opérées dans la zone même où le crâne et les affaires d’Émile ont été trouvés, huit mois plus tard ? Sa dépouille a-t-elle été la proie d’animaux sauvages ? Les questions tournent en boucle. Alors, en vue d’analyses complémentaires, l’IRCGN a sollicité, en juin 2024, le laboratoire privé d’hématologie médico-légale de Bordeaux. Comme révélé par La Provence, le 26 septembre 2024, les nouvelles expertises pratiquées sur les ossements et les habits allaient permettre de déceler la présence d’empreintes génétiques étrangères à la famille d’Émile. Les scellés ont été remis aux juges d’instruction Toujours selon nos informations, il est probable que ces traces ADN ont été prélevées précisément sur les vêtements. Appartiennent-elles à une personne en lien direct avec les circonstances du décès ? Faut-il en déduire, aussi, que ces résultats constituent une avancée essentielle dans le travail d’enquête ? Pas forcément, puisque l’hypothèse d’un ADN exogène retrouvé sur les habits après s’y être déposé de façon fortuite n’est pas exclue. En l’état, difficile d’en savoir davantage, tant ces empreintes génétiques sont particulièrement abîmées, comme nous l’a confirmé une source proche du dossier. En attendant, l’ensemble des scellés ont été remis aux juges d’instruction. Avant une nouvelle étape ?

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