Le combat d’une maman et d’un collectif de parents contre les dérives de TikTok
par La Provence
En septembre 2021, âgée de 16 ans, Marie se suicidait. "Elle était victime de harcèlement scolaire et de cyberharcèlement. Elle disait que tout allait bien, elle a voulu gérer toute seule", témoignait sa mère auprès de La Provence. Après un combat judiciaire acharné, deux ans plus tard, ses parents décidaient de porter plainte contre TikTok, une première en France. Fin mars 2024, leur avocate, Maître Laure Boutron-Marmion, a décidé de former un collectif "Algos Victima" pour rassembler toutes les familles qui se disent victimes des réseaux sociaux. Huit mois plus tard, sept familles issues de ce collectif ont assigné TikTok devant le tribunal judiciaire de Créteil pour faire reconnaître "la responsabilité du réseau social dans la dégradation de l’état de santé de leurs enfants, dont deux se sont suicidés." "La responsabilité de TikTok doit être reconnue" TikTok est accusé de laisser librement circuler des contenus sur l'automutilation, le suicide, les troubles alimentaires. Des contenus "responsables de l'exposition des jeunes à des risques graves pour leur santé mentale et physique", selon l'avocate de ce recours. "TikTok, comme d'autres géants du secteur, doit répondre de ses actes et négligences". Les associations nationales Lève les Yeux, Alerte Ecrans et l'Institut des Droits Fondamentaux Numériques soutiennent ce recours collectif.
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