L'éco-savonnière arlésienne Sophie Salès diffuse les senteurs de Provence
par La Provence
L’Arlésienne Sophie Salès a créé la marque Écume en 2019. Elle confectionne elle-même à la main dans son laboratoire une gamme de savons surgras naturels et biologiques. "On est vraiment sur un savon de soin." Cet après-midi-là, Sophie Salès, artisane savonnière de 49 ans, doit fabriquer à elle seule 132 savons de 100 grammes. La créatrice de la savonnerie Écume a installé son laboratoire chez elle à Arles. C’est donc au calme et avec une vue sur les oliviers de son jardin qu’elle fabrique ses savons naturels et biologiques. Il s’agit pour cette tournée d’un de ses trois best-sellers, le savon baptisé "Saunier de Camargue". Enrichi en sel de Camargue et en charbon végétal, ce savon purifiant et détoxifiant est un hommage à son territoire pour l’Arlésienne. Saponifiés à froid, ces savons formulés par Sophie nécessitent un vrai savoir-faire. Après avoir fait fondre à basse température les huiles de coco et de karité, la savonnière veille à ce que la température reste entre 18 et 25 degrés dans son laboratoire, l’hydrométrie devant quant à elle se situer entre 40 et 60%. "J’ai mis le déshumidificateur car en ce moment il pleut, mais en temps normal on est une terre de Mistral", sourit-elle. Fiche de fabrication en main, Sophie contrôle chaque détail. "Je note ma formule, les matières premières, les quantités à peser, la date limite d’utilisation…" Une procédure destinée à respecter la réglementation européenne des produits cosmétiques et ainsi avoir une traçabilité de chaque savon de la fabrication jusqu’à la vente. Une reconversion débutée en 2016 pour l’ex-graphiste "Première étape, je mélange les huiles végétales, ici l’huile d’olive, puis l’huile de colza et de ricin et enfin le mélange coco et karité. Le karité est très doux pour la peau et hydratant", détaille la savonnière. Une recette qui est l’aboutissement de longs moins de travail. "Pendant un an, chaque formule a été testée pour choisir les huiles végétales, la synergie d’huiles essentielles et la couleur du savon… La créativité est infinie", se réjouit Sophie Salès. Rien ne prédestinait pourtant cette graphiste arlésienne à se lancer dans la confection de savons artisanaux. "J’ai regardé ce que je mettais sur ma peau car nous les femmes, avec les cosmétiques notamment, on peut recevoir un cocktail chimique quotidien. J’ai réalisé qu’ils étaient bourrés de perturbateurs endocriniens et d’éléments issus de la pétrochimie pas du tout écologiques, donc j’ai commencé à fabriquer des savons dès 2012 et 2013 pour moi et mon entourage." L’idée d’en faire son métier chemine alors petit à petit dans son esprit. "Un jour je suis tombée sur un article parlant d’un savonnier ayant fait une reconversion, je me suis dit pourquoi pas moi ?", se souvient Sophie Salès. En 2016, elle suit donc une formation d’artisan savonnier à l’Université européenne des saveurs et senteurs de Forcalquier et s’engage dans une démarche éco-responsable en créant sa marque. "J’ai continué à formuler et en mai 2019 j’ai
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Vos réactions doivent respecter nos CGU.
-
21:10Monde - Poutine reçoit le Premier ministre slovaque, en visite surprise à Moscou
-
20:53Sports - Natation - Brasse : Marchand fait le triplé à la Réunion
-
20:13Monde - Malgré l'espoir d'un cessez-le-feu, la violence se poursuit à Gaza
-
19:41Monde - Le nouvel homme fort de la Syrie annonce que toutes les armes seront placées sous le contrôle de l'Etat
-
09:20Auto - Freeporteur : la simplicité du cargo français