Kendji Girac enflamme l'ouverture de la saison d'hiver de la station de ski du Val d'Allos - La Foux
par La Provence
Le chanteur Kendji Girac était l’invité d’honneur, ce samedi 14 décembre, de la station de Val d’Allos - La Foux. L’occasion de lancer les festivités de la saison sur des rythmes endiablés Sur le front de neige de la station du Val d'Allos - La Foux, il n’était pas rare, ce samedi 14 décembre, de croiser des skieurs à l’âme chantante. Certainement portés par ce petit bonheur de renouer avec les joies légères de la glisse… Sauf que ces bronzés délurés n’avaient tous en bouche qu’un seul et même refrain, repris à tue-tête avant l’embarquement immédiat sur le télésiège : "Gitaaaanos, el color de mi cielo". "L’année démarre là" Bizarre, vous avez dit bizarre dans cette atmosphère (atmosphère) montagnarde ? Pas tant que ça en fait, puisque la station bas-alpine, pour mettre le feu à son baptême blanc de la saison hivernale, a choisi d’inviter Kendji Girac. "C’est hyper important pour nous de marquer le coup en offrant un moment rare et gratuit à nos visiteurs, précise Pierre de Taroni, directeur de l’office de tourisme. L’année démarre là." Avec ce showcase inédit et à même de déplacer les montagnes à la beauté muette. Ou tout au moins des avalanches de fans emmitouflés, montés de la vallée, et plus loin encore. À l’image de Mila - avec un seul L - mais des ailes à l’idée de croiser son chanteur préféré. "Je viens de Digne. J’adore tout chez lui. Sa manière de chanter. Son regard. Et puis, après ce qu’il a vécu, il fallait être là pour lui." Au premier rang de la scène balayée par le vent glacial. Oublié dès les premières notes de Melting Potes, groupe en charge de (ré) chauffer les groupies, serrées comme des manchots sur la banquise, à guetter leur empereur. Plus de 5 000 fans dans la fosse À la valse des bonnets à pompons, évidemment, se devine enfin l’entrée du conquistador. Chaud comme la braise pour cette fiesta improbable sous les flocons. Avant de s’avancer vers la fosse garnie d’au moins 5 000 yétis en folie, le briseur de cœur se fend de quelques mots, guitare déjà en bandoulière : "C’est magique et ça fait plaisir. C’est la première fois que je vais chanter comme ça sur un concert où il fait un peu froid. Mais je vais profiter avec eux." Communier sans retenue avec cette place Ernest-Garcin en liesse. "À fond", lance l’artiste qui, en deux notes, chamboule le public en doudounes. Plus un centimètre carré où se glisser. Le matador des belles Andalouses ouvre ses bras et entraîne dans son sillage la foule à ses pieds. Dans une autre dimension Baila, baila, ses couleurs gitanes inondent l’âme populaire. Les torches des portables ondulent sur les vagues de sa voix. La Foux succombe à ses rythmes gitans. Vivants. À sa dernière mélodie, sa confession, Si seulement… Sincère, l’invité poursuit son chemin de bohème. Enchaîne ses tubes, portés par cet océan de fans, dont certains en ont même les jambes coupées et le souffle court. Au point que les secours doivent intervenir. Plus de peur que de mal, c’est l’effet Kendji.
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