Joie et soulagement des supporters de l’OM, qui a retrouvé la victoire au Vélodrome

par La Provence

"Fini la peur du Vélodrome, ce soir c'est les trois points !" Pour le Commando Ultra 84, c'était Noël avant l'heure. En déployant sous le nez de ses protégés sa liste de souhaits, le pensionnaire du virage Sud en demandait à la fois beaucoup, pour une équipe qui tremble des genoux dès qu'elle pose un pied au boulevard Michelet, et le minimum, pour un Olympique dont l'ambition débordante fut martelée tout l'été entre la nomination d'une pointure sur son banc et la ribambelle de recrues qui l'ont suivi. Mais dimanche soir, enfin, dans un Vel' volcanique, les Olympiens ont été à la hauteur. Méconnaissable par rapport à ses dernières sorties à domicile, lamentables au mieux pathétiques (Angers, Paris, Auxerre), l'OM a cavalé, mis des taquets, plutôt (très) bien joué, et surtout gagné (2-1). Un petit événement en soi pour le 17e de Ligue 1 à la maison (1 succès en cinq réceptions avant le coup d'envoi). Encore plus lorsque la victime se nomme Monaco (2-1), écurie européenne, concurrent direct au podium et pourquoi pas prétend au titre. Trois semaines après la marche de la honte, le raz-de-marée d'insultes et sifflets qui ont escorté Adrien Rabiot et sa bande, après la claque infligée par l'AJA (1-3), Roberto De Zerbi et sa bande ont eu droit à un tour d'honneur amplement mérité. Pareille communion manquait au Vel', au régime sec depuis la réception de Nice (2-1), début septembre. L'occasion de chanter, sauter et savourer une soirée enchantée qui pourrait être le déclic tant attendu. Savourer, aussi, cet excellent coup réalisé au classement, par le nouveau dauphin du PSG, qui a doublé son adversaire du soir, distancé Lille, au pied de la boîte, et grappillé deux points aux Parisiens. L'occasion, également, de saluer l'un des héros de la nuit, un certain Geronimo Rulli, dont le nom fut le seul scandé par des virages loin d'être dupes. Sans l'Argentin, encore impérial (4, 60, 74, 82), l'histoire aurait pu bégayer. Avec un nul ou un revers à la clé, sans son gardien ni les cadeaux de Monaco, cet OM aurait quand même rempli la moitié du contrat. Celui d'exorciser le syndrome Vélodrome, où Leonardo Balerdi et les siens avaient pris la fâcheuse habitude de se liquéfier. "Fini la peur", comme l'a rappelé en avant-match le CU84, était le thème de la semaine, partagée entre les hauteurs de La Commanderie et le Moulin de Vernègues. À force de leur souffler ce vœu aux oreilles, les Marseillais ont fini par devenir courageux. Dès le coup d'envoi de ce choc au sommet, durant lequel De Zerbi a enfin pu aligner deux fois la même équipe cette saison, Valentin Rongier et les siens, irrévérencieux, ont bombé le torse, chatouillé les chevilles des princes du Rocher. Même Mason Greenwood a fait des efforts sans ballon et en a gratté quelques-uns. C'est dire ! Du cran et de la personnalité, ils en avaient. En tête, Ulisses Garcia, métamorphosé dans son couloir gauche.

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