Faut-il garder les terrasses des bars et des restos l'hiver à Arles ?
par La Provence
Les terrasses saisonnières devront fermer ce dimanche 3 novembre. Certains commerçants regrettent de ne pouvoir les utiliser hors saison pour les Arlésiens et y voient un manque à gagner. Arles doit-elle continuer à faire vivre ses terrasses en hiver ? Comme chaque année le dernier dimanche des vacances de la Toussaint, les terrasses saisonnières doivent fermer. Un arrêté municipal précise en effet que le dispositif saisonnier encadrant les terrasses estivales prendra fin à Arles le dimanche 3 novembre prochain. Après une saison estivale en demi-teinte, et au vu des températures clémentes de cette fin octobre, certains commerçants souhaiteraient voir leurs terrasses perdurer plus longtemps. C’est le cas de Jordan Fabre, gérant de Mon Bar sur la place du Forum. "J’aimerais juste la garder pour éviter qu’on dise après que l’hiver, la place du Forum, c’est mort. Les jours où il fait beau, je voudrais pouvoir mettre une dizaine de tables hors saison pour éviter que cette place devienne un parking", assure le patron du bar. Pour autant, eu égard à l’affluence beaucoup moins forte qu’en période estivale, il propose "un tarif d’hiver" qui lui permettrait de "conserver 50 % des tables". Le gérant n’ayant que huit tables devant son bar, il espère "pouvoir combler le manque à gagner [qu’il a] par rapport à d’autres bars et brasseries". Vers un tarif hivernal préférentiel ? Une position que ne partagent pas tous les commerçants de la place du Forum. Pour Charlie Laloe, patron du Tambourin, pas question "d’ajouter un billet pour des terrasses en hiver". "Moi, personnellement, je ne vois pas l’intérêt car on va travailler de 11 h à 15 h 30 et après il va faire nuit tôt", estime le gérant du bar-restaurant, plus inquiet du bruit des marteaux-piqueurs des travaux en cours devant son établissement."Si c’est payant, ce n’est pas rentable. Garder les terrasses oui, mais avec un tarif préférentiel car ça demande du personnel supplémentaire. Les terrasses, il ne s’agit pas seulement de les ouvrir, il faut dresser les tables et les entretenir", ajoute de son côté Loïc Garcia, à la tête de l’Apostrophe Café depuis 21 ans. Selon le gérant, la météo incertaine est également un risque en cas de terrasses hivernales. "La difficulté, c’est que les hivers sont plus durs qu’avant donc on n’utiliserait pas beaucoup plus les terrasses qu’avant. Même en septembre par exemple, on l’a payée pour rien, on ne peut pas prévoir la météo." Il regrette aussi toutefois que la place devienne déserte hors saison estivale. "Quitte à l’utiliser, autant en faire quelque chose d’utile à la ville et nous la laisser à nous. En réalité, je préférerais même un parking l’hiver pour faire venir les clients dans nos établissements. Pourquoi pas une zone bleue avec un arrêt de deux heures autorisé ?", suggère le patron de l’Apostrophe Café. "Les habitués aimeraient se mettre à une table au soleil en hiver" Du côté du Café de la Roquette en revanche, on souhaiterait pouvoir prolonger la durée des
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