En immersion sur le dispositif de sécurité des JO, en rade de Marseille

par La Provence

Les épreuves de voiles des Jeux Olympiques sont sur le point de s’achever à Marseille. En mer, ce sont plus de 400 personnes qui se relayent depuis le début des épreuves pour éviter toute intrusion dans la zone d’exclusion. Parmi eux, le service des douanes et leur patrouilleur : le "Jean-François Deniau", le plus gros bâtiment du dispositif. Nous avons embarqué une journée pour suivre ces activités en mer, en immersion avec les douanes. Une fois embarqué sur la vedette DF 61 Touloubre des douanes, au port de la Pointe-Rouge, il ne faut guère de temps pour voir les voiles de l’épreuve de kitesurf se gonfler au loin, en pleine rade nord. Le moment est crucial. Personne ne doit pénétrer dans ces eaux, sous peine de perturber les épreuves, voire de créer un accident. En mer, tout le monde est sur le qui-vive. À bâbord, un intercepteur rapide nous croise, une section de commandos marine à son bord. L’alerte est maximale sur le plan d’eau marseillais, la présence du ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin n’y est certainement pas pour rien. Au bout d’une heure de navigation, le patrouilleur Jean-François Deniau apparait. L’abordage demande une manœuvre précise et risquée, mais au final, ces professionnels de la mer font le job, et tout le monde aborde sur le plus grand bâtiment du dispositif, accueillie par Aurélie Body, la commandante du navire. Sur la passerelle, la commandante Body détaille le dispositif, "Il y a à peu près 430 personnes par jour sur le dispositif, donc ça fait quand même beaucoup. La zone de course est interdite à la navigation de 10 h 00 à 20 h 00 tous les jours, donc du 26 juillet ou au 9 août ». En somme, personne ne doit pénétrer dans cette zone, et pour faire respecter la règle, le patrouilleur dispose d’une arme fatale : un intercepteur hurricane, véritable formule 1 des mers, déployable en quelques minutes depuis le navire, qui passe la journée sur la rade. Nous embarquons donc avec l’équipe d’intervention, et il ne faut pas longtemps avant de trouver le « premier client ». Un bateau entre dans la zone délimitée par les bouées de signalisation. En quelques secondes, il est repris à l’ordre et s’écarte sans presser. Quelques minutes plus tard, un petit zodiaque avec un groupe de jeunes en vacances à son bord franchit la ligne. Problème, ces jeunes sans aucune expérience de la mer se retrouvent dans la houle qui s’est levée depuis leur sortie du matin, paniqués par la longue route qui les attend. L’intercepteur décide donc de les accompagner jusqu’à la prochaine bouée pour les rassurer avant de leur indiquer le chemin, en prévenant tous les navires du dispositif de leur passage pour éviter un drame. Le but n’est pas de réprimander ou de dresser des contraventions, mais bien de faire respecter la règle et continuer d’informer sur les restrictions liées aux olympiades. Une mission parfaitement effectuée par les douanes qui retrouveront leurs missions habituelles dans quelques jours, dès la fin des épreuve

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