Elye Wahi ou Neal Maupay en N°9 titulaire à l'OM ? La réponse des supporters
par La Provence
Le 30 août, au moment de son prêt avec option d'achat obligatoire, il était pour ainsi dire la doublure de la doublure, un attaquant recruté en fin de mercato pour prendre la place dans l'effectif de Faris Moumbagna, remplaçant attitré d'Elye Wahi gravement blessé à Brest, pour la 1re journée de Ligue 1. C'était vite ranger Neal Maupay dans une case un peu trop étroite pour son tempérament et ses qualités. Après plus de deux mois à Marseille, il semble désormais avoir un temps d'avance sur Wahi, en particulier depuis sa très belle performance à Nantes (2-1, un but et une activité incessante). "Le match a résumé Neal Maupay : c'est quelqu'un qui se bat, qui ne calcule pas ses efforts, qui est techniquement à l'aise et peut garder les ballons", selon Quentin Merlin. Et qui met à profit le peu de temps sur la pelouse pour se distinguer, parfois en mal mais surtout en bien. En trois titularisations, il a marqué deux buts (Nice et Nantes) et pris un carton rouge pour deux avertissements extrêmement sévères (Angers). Le contraste avec Wahi est saisissant. Quand l'ancien Niçois joue, il se passe toujours quelque chose. Quand c'est l'ex-Montpelliérain, c'est l'inverse, sauf lors d'une éclaircie isolée à La Mosson (5-0, un but une passe décisive pour Wahi). "Il n'y a pas de compétition entre les deux, tempère Roberto De Zerbi. La hiérarchie reste la même, je suis toujours amoureux du joueur Wahi, qui doit encore s'acclimater à Marseille et à notre façon de jouer. Mais il est né en 2003, Maupay en 1996, il est plus fourbe, expert, il comprend vite les choses..." Et il sait se faire respecter sur et en dehors du terrain. Interrogé quant à l'intensité de son duel avec Nicolas Pallois dimanche soir, après avoir eu vent des déclarations du robuste défenseur -"Il fait 1,60m, il est court sur pattes (...) C'est un très bon joueur, il a marqué un beau but"-, l'attaquant d'1,71m a feint le détachement : "Pallois ? Ça va, il faut lui demander à lui mais moi ç'a été. J'ai juste entendu à la télé qu'il disait que j'étais petit mais ça sert à rien d'être grand et de se faire bouger. C'était une bonne soirée, tranquille." Un bon mot qui a fait le tour des réseaux sociaux, comme il en a pris l'habitude, mais la France redécouvre surtout un avant-centre de qualité, qui a gagné sa chance dans l'un des deux clubs les plus médiatiques de son pays après avoir auparavant joué à Nice, Saint-Étienne et Brest. À 28 ans, le troisième buteur le plus jeune de l'histoire de la Ligue 1 (son partenaire Wahi est lui le troisième plus jeune à inscrire 40 buts) a joliment relancé sa carrière pendant sept ans en Angleterre (2 saisons en Championship, 5 en Premier League) et y a beaucoup progressé, dans le fighting spirit notamment. "Même s'il est petit, même avec un grand costaud comme Pallois derrière lui, il ne lâche pas, va toujours au duel. C'est un guerrier et c'est important pour notre équipe", poursuivait Merlin dimanche.
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