Des sanctions sur-mesure contre les supporters
par La Provence
Des aficionados de l’OM également licenciés à la Fédération française de football ont été sanctionnés de plusieurs matches de suspension dans leur championnat par la commission de discipline de la LFP après leur comportement en marge de la défaite contre le PSG. Explications. "Incidents. 9e journée de Ligue 1 : OM-PSG du 27 octobre 2024. Comportement de M. X., spectateur et titulaire d’une licence FFF : usage d’engins pyrotechniques. Deux matches de suspension ferme. La sanction prend effet dès le mardi 10 décembre." Comme c’est le cas depuis à peu près un an, la commission de discipline de la LFP, réunie mercredi pour sa séance hebdomadaire, a sanctionné individuellement deux supporters de l’OM pour leur comportement lors du Clasico, fin octobre. Un nouvel ordre qu’il convient d’expliquer : quand un spectateur est pris par la patrouille pour une attitude délictueuse, que ce soit des jets de projectiles, des chants insultants ou l’utilisation de fumigènes, les autorités remettent au club recevant les identités des fauteurs de troubles. Selon l’usage en vigueur, chaque club porte plainte de façon nominative et prononce une interdiction commerciale, souvent renforcée par la suite par une interdiction administrative de stade, avant de transmettre les identités à la LFP. Depuis un an, celle-ci sert de courroie de transmission en dévoilant les noms des individus mis en cause à la Fédération française de football, laquelle est ensuite chargée de vérifier si les personnes incriminées sont détentrices d’une licence FFF. Vous suivez ? Si tel est le cas, alors, la commission de discipline de la LFP prononce une suspension additionnelle qui concerne le championnat du joueur ou de l’éducateur concerné. "Vives les sanctions individuelles" En résumé, si un supporter se fait pincer en train d’allumer une torche dans les travées du stade Vélodrome et qu’il est licencié dans un club amateur, il sera également suspendu, au-delà des sanctions prévues par la loi, pour des matches de son championnat. Une façon comme une autre d’individualiser la peine (le sacro-saint principe de la justice française en théorie) et d’éviter, comme c’est trop souvent la norme, l’usage intempestif des sanctions collectives comme le huis clos. Une nouvelle idéologie qui promet toutefois quelques dérapages, à l’image du minot de 6 ans interdit d’accéder au stade Océane, au Havre, pendant deux mois. En cause, un jet de gobelet en carton et de bouts de papiers sur la pelouse contre Reims sans que son oncle, qui l’accompagnait, ne l’en empêche. L’un et l’autre ont donc été punis par le HAC d’une interdiction commerciale ponctuelle et ils ne pourront revenir au stade qu’en janvier prochain. Loin, très loin du profil de dangereux hooligans... Cette nouvelle façon d’appréhender les comportements problématiques dans les stades de football n’est pas une mesure prise pour faire plaisir au ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, désireux de mettre en place des billets nominatif
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