Ces apiculteurs de Berre-l'Étang connaissent une crise sans précédent
par La Provence
Romain et Charlotte Nardi, apiculteurs installés en bio à Berre depuis deux ans. Ils possèdent près de 400 ruches, dont les trois quarts environ sont exploitées. Elles sont installées dans les collines avoisinantes pour obtenir essentiellement des miels de romarin et de garrigue. La profession connait une crise sans précédent. Elle est d’abord liée au dérèglement climatique. Les sécheresses font que les abeilles manquent d’eau et de nectar. Elles n’ont pas suffisamment de ressources pour se nourrir et les apiculteurs sont obligés d’organiser la transhumance des ruches l’été, parfois jusqu’en Bourgogne. Les chaleurs précoces font que les abeilles sortent dès le mois de février de la ruche pour butiner, mais trouvent peu de nectar et de pollen. Elles pondent, mais les ruches trop peuplées pour la saison subissent le manque de nourriture et sont vulnérables aux coups de froid. Par ailleurs, les abeilles subissent les attaques du frelon asiatique. Il n’a pas de prédateur et peut détruire jusqu’à la moitié des ruches d’un exploitant. En outre, les apiculteurs français subissent la concurrence déloyale de miels étrangers à bas coût, voire de faux miels de synthèse venant d’Asie. La France compte 3500 apiculteurs. La production française est d’environ 33 000 tonnes par an pour une consommation d’environ 44 000 tonnes. Mais les importations d’environ 35 000 tonnes bloquent le marché local.
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