Ce Marseillais a choisi de vivre dans son bateau sur le Vieux-Port

par La Provence

Chaque jour, des milliers de personnes passent sur le Vieux-Port et admirent les navires amarrés à quai. Peu d’entre eux s’imaginent que certains ont décidé d’habiter au quotidien dans leur embarcation. Parmi ceux-là, Maxime, manager pour une grosse entreprise, a fait le choix depuis 7 ans de cette vie d’un autre genre. « La première fois que j’ai mis les pieds sur un bateau, ça a été une révélation ». Pour Maxime, découvrir la voile à 20 ans a littéralement changé sa vie. Plus qu’une passion, c’est aujourd’hui devenu son quotidien. Mais là où il aurait simplement pu devenir marin, ce Marseillais a choisi de vivre une vie à terre, à la différence qu’il habite à quai sur son bateau, le Timbuktu. En télétravail ce jour-là, c’est sur son heure de pause qu’il nous confie que ce choix lui permet « d’avoir une vie sur terre, tout en pouvant jeter l’ancre dans un lieu paradisiaque » le soir une fois son travail fini, ou encore « partir en mer quelques heures admirer un coucher de soleil ». Une vie singulière, à laquelle il a dû trouver quelques parades pour ne pas être embêté au quotidien. « J’ai une adresse sur Marseille, un appartement que je loue et qui me permet de ne pas trop être ennuyé pour mes démarches administratives », relève-t-il, même s’il peut recevoir très facilement son courrier au CNTL (Cercle Nautique & Touristique du Lacydon), ce qui facilite grandement son quotidien. Un quotidien souvent rythmé par la mer, Marseille et surtout son Mistral. « Parfois, tu te retrouves avec des rafales à 100 Km/h, où ton bateau est de travers, avec les haubans qui claquent et font un bruit fou, même avec des boules quies. Je me dis que je suis un peu fou de faire ça, mais quand je me réveille le matin et que je vois le paysage, je me rappelle pourquoi j’ai fait ce choix-là. » Un choix qui, malgré les apparences, n’est pas particulièrement avantageux financièrement. Pour avoir une place au port, cela peut prendre plusieurs années, avec une liste d’attente impressionnante. Une fois la place obtenue, les deux premières années sont « un gouffre financier », et ce n’est qu’une fois passés ces délais que le tarif mensuel devient abordable, 450 euros par mois pour le bateau de Maxime. « Au final, il y a aussi, au fur et à mesure l’entretien du bateau, mais ce n’est pas plus cher que celui d’une maison, au détail près qu’on ne peut pas laisser trainer, sous peine de finir sous l’eau. » Un choix de vie exceptionnel, qui laisse rêveur, mais qui demande une certaine adaptation, pour que ça ne se termine pas en naufrage.

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