Buteur pour son retour, Valentin Rongier est le top de Lens-OM
par La Provence
Les supporters de l'OM ont beau le connaître par cœur, Valentin Rongier parvient encore à les surprendre. Rarement le milieu de l'OM, arrivé sur les bords de la Méditerranée en 2019, aura autant abandonné sa réserve habituelle au moment de célébrer un but pour afficher un visage de guerrier, en se cognant la tête à plusieurs reprises, le visage rageur. Histoire de rappeler à tout le monde qu'il ne lâcherait rien, assis sur un mental d'airain. "Cette célébration ne regarde que moi, ce n'était pas par rapport au match, mais par rapport à mon cas personnel", évacue l'ancien Nantais. Les mauvaises langues objecteront qu'il n'en a pas souvent eu l'occasion, avec 3 buts en 175 matches en blanc. Le 176e lui aura permis d'étaler une autre facette de sa personnalité, lui qui a traversé tant de tempêtes depuis sa blessure au genou il y a un an et fait face à autant de défiance saison après saison, se battant pour finir par convaincre ses entraîneurs successifs. La cuvée 2024-25 n'échappe pas à la règle, avec un Roberto De Zerbi qui ne l'a pas érigé en pilier de son OM, loin de là, préférant le tandem Hojbjerg-Rabiot. Difficile de donner tort au technicien italien tant cette association clinquante assure et rassure dans l'entrejeu. Mais Rongier, par sa connaissance du club et de son contexte mais aussi par son intelligence de jeu, a aussi son mot à dire. Il ne ceint plus le brassard autour de son biceps mais son statut de cadre ne s'est pas étiolé. "Val est un leader très important. Je vois chaque jour comment il s'entraîne", apprécie Geronimo Rulli. Beau joueur, "Roby", en quête de la bonne formule, n'a pu que se rendre à l'évidence. "Cette équipe a besoin de quelqu'un pour mettre de l'ordre sur le terrain. Rongier a ces caractéristiques et il a fait un gros match. Je ne voulais pas le remplacer, mais j'ai eu peur qu'il prenne un deuxième jaune. À sa sortie, on a perdu un peu d'ordre", avoue l'entraîneur olympien. Auparavant, Rongier, dont le contrat expire en juin 2026, avait magnifié cette troisième titularisation de la saison avec un but plein de sang-froid, tout au bout d'une action collective enfin limpide. Il n'avait pas toujours connu pareil bonheur sur ces terres, avec une frappe sur la transversale en janvier 2022 qui résonne encore dans son esprit, deux ans et demi plus tard. "Je m'en souviens très, très bien", sourit l'intéressé qui n'aime ni ressasser le passé ni s'appesantir sur son cas personnel. "J'ai toujours fait preuve d'humilité, rappelle Rongier. C'est également ce qui m'a animé pendant ces mois de blessure et les mois où je suis revenu qui ont été compliqués. Ce n'est pas de la politique, mais seul le travail paye. J'ai fermé ma bouche, j'ai travaillé. (Hier) soir, ça paye, je suis content et j'espère que ça continuera dans ce sens. Je m'entraîne toujours bien, je donne le maximum. Je suis très content d'avoir démarré et j'espère maintenant enchaîner. Mais encore une fois, c'est lui qui décide."
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