Avant OM-Lille, Roberto De Zerbi a-t-il trouvé la formule
par La Provence
L’adage veut que l’on ne change pas une équipe qui gagne et Roberto De Zerbi ne fait, pour l’instant, pas exception à la règle. Après les humiliations contre le PSG et Auxerre en 4-2-3-1 (ou en 4-3-3), l'OM vient d’enchaîner trois victoires consécutives (Lens, Monaco, Saint-Étienne) et a éteint l’incendie qui couvait. Changement de système, mentalité combative, titulaires et style de zerbiesque reconduits, joueurs pas à leur poste mais au service du collectif… Décryptage. Il n’est pas réputé pour être particulièrement fan d’un schéma fixe à trois défenseurs et il optait plutôt pour un système hybride en début de saison, avec un des deux latéraux qui prenait place au milieu ou en attaque en phase de possession (un 3-2-4-1 qui devenait un 4-2-3-1 sans le ballon). Mais Roberto De Zerbi, après avoir noté que son équipe était loin du niveau espéré dans la victoire comme dans la défaite, a bouleversé son plan et est passé à un 3-4-2-1 (ou 3-4-3) très convaincant. Ce changement permet une plus grande fluidité à la relance pour épouser parfaitement le style De Zerbi. Leonardo Balerdi, toujours cherché par Geronimo Rulli, se retrouve avec une multitude de solutions (revenir vers son compatriote, décaler Geoffrey Kondogbia voire Amir Murillo, Quentin Merlin ou Luis Henrique et surtout trouver Valentin Rongier, excellent depuis son retour dans le 11, et Pierre-Emile Hojbjerg). Le capitaine a repris confiance alors qu’il affichait un niveau très inquiétant les semaines précédant la dernière trêve internationale, et c’est tout le jeu olympien qui a gagné en fluidité. Les pistons, couverts d’un côté par "Kondo", de l’autre par Murillo, se concentrent un peu plus sur l’attaque, Mason Greenwood, aligné dans le demi-espace (entre l’axe et le côté droit) plutôt qu’ailier, n’a plus l’obligation de suivre le latéral adverse, ce qu’il ne faisait, de toute façon, que tous les 36 du mois. Neal Maupay, qui enchaîne les passes décisives, lui, a l’embarras du choix pour servir ses partenaires, qui se régalent à ses côtés. Jérôme Alonzo, qui a apprécié la performance dimanche, n’est pas persuadé que l’OM continuera dans ce système ("Il ne faut pas forcément parier sur cette organisation jusqu’en mai, ça marche très bien, mais je pense aussi que De Zerbi peut se réadapter un jour à un adversaire plus fort en jouant différemment") mais apprécie le pragmatisme du Lombard : "Sa plus grande force est de ne pas être fermé." "On ne peut pas se poser de questions ni avoir des hésitations. On doit être des kamikazes sur le terrain." Ces mots de "RDZ" datent d’il y a à peine un mois, juste après la déroute contre Auxerre. Même si l’Italien évoquait surtout les difficulté
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