Atteinte de sclérose en plaques, cette Aixoise a couru le “Marathon pour tous” à Paris
par La Provence
Le samedi 10 août, Stéphanie Pulcet a enchaîné les foulées sur les pavés de la capitale dans le cadre du “Marathon pour tous” organisé pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Cette Aixoise qui bataille contre la maladie depuis 30 ans nous raconte ce moment inoubliable. Quelques jours après le “Marathon pour tous”, Stéphanie Pulcet nous a donné rendez-vous à Bibemus, pour un jogging de récupération. Elle avait bien besoin de récupérer après le moment hors du temps qu’elle a vécu le samedi 10 août dans les rues parisiennes. “C’était une organisation au top, avec une ambiance de folie. Honnêtement j’ai halluciné au niveau investissements, animations, jeux de lumières. C’était vraiment magnifique.” La quinquagénaire savoure d’autant plus cet instant qui restera gravé dans sa mémoire car elle sait d’où elle vient. Diagnostiquée de la sclérose en plaques en 1995 La blonde au physique élancé a longtemps vécu en Auvergne durant sa jeunesse et c’est d’ailleurs là-bas qu’elle s’est forgée une solide réputation d’espoir sur les courses d’endurance. C’est lorsqu’elle revient dans le sud en 1995 qu’elle est diagnostiquée de la sclérose en plaques. Douleurs aux jambes, difficultés à respirer, fatigue extrême font désormais partie du quotidien de la sportive. Si bien qu’entre 2001 et 2007 elle ne pratique que très peu la course à pied. Elle se relance au Marseille-Cassis de 2007 même si le corps médical reste sceptique sur les bienfaits de cette pratique sportive souvent synonyme de traumatismes difficile à gérer pour une personne atteinte de la sclérose en plaques. Le pari est pourtant réussi : “C’était mon rêve de recourir le Marseille-Cassis et à partir de là je me suis retrouvée à courir tous les week-ends.” Elle va même bien au-delà de ses espérances en terminant sept marathons depuis sa reprise en 2007. Pendant cette période la maladie n’a pas disparu mais l’ancienne fonctionnaire gère mieux ses poussées. Elle a des phases où elle ne se sent pas bien mais elle bataille toujours et se fait violence pour ne pas se laisser abattre par une maladie invalidante. Marseille-Cassis en ligne de mire Si à 51 ans elle est aussi en forme malgré sa maladie, le sport n’y est pas pour rien et c’est justement pour cela qu’elle voulait participer au “Marathon pour tous”. “Déjà les Jeux Olympiques chez nous, c’est historique et donc j’en ai profité pour faire passer un message d’espoir entre le sport et la santé. Je reviens de loin et c’est un beau pied de nez à la maladie que de participer à un tel événement.” Après cette aventure où elle a plus visité Paris que réellement fait la course avec les autres concurrents. L’Aixoise a toujours faim de compétitions, surtout celles de la région. D’ailleurs elle aimerait bien participer au prochain Marseille-Cassis si elle trouve un dossard.
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