Après la chute d'un bloc de béton, les riverains de Notre-Dame-des-Marins attaquent 13 Habitat

Un bloc de béton s’est écrasé ce jeudi 23 mai sur la jardinière d’une habitante, riveraine du chantier de démolition à Notre-Dame-des-Marins. Pour la confédération générale du logement, la goutte d’eau fait déborder le vase. À Notre-Dame-des-Marins, la démolition des tours K-M fait décidément couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Jeudi 23 mai vers midi, deux représentants de la confédération générale du logement (CGL) ont informé La Provence qu’une plainte collective, associant résidents et associatifs, serait déposée dans les meilleurs délais à l’encontre du bailleur social 13 Habitat. Ce, après qu’un bloc de béton s’est écrasé sur la jardinière d’une habitante, riveraine directe du chantier. Un nouvel incident spectaculaire, un de plus, survenu alors même qu’un "tapis caoutchouc" - sorte de grand rideau visant à protéger les appartements à proximité des engins - avait été installé la veille, en urgence, par le prestataire privé en charge des travaux. Un nouvel incident spectaculaire "C’est ça leur fameuse protection ? On a le droit de rire de ce pan de bâche minable ?", râlait Angélique, qui réside au rez-de-chaussée du bâtiment J, voisin direct de l’immeuble M, en phase de grignotage. Force est de constater qu’elle a (malheureusement) eu le nez creux. "J’étais en train de boire un café sur mon balcon avec une amie, rembobine Angélique, qui n’en revient toujours pas. Et là on a entendu un gros boum." La locataire, habituée ces derniers jours aux nuages de poussière et autres projections de gravats, explique, cette fois-ci, qu’une "grosse jardinière en béton", qui était fixée en façade de l’immeuble voisin - celui en train d’être démoli -, s’est subitement décrochée, avant de s’écraser, avec un certain fracas, sur sa propre jardinière (ce que réfute 13 Habitat, lire ci-dessous), la brisant en partie. "Pas de dégât conséquent", 13 Habitat se défend Sollicité par La Provence, le bailleur social a répondu par écrit jeudi 23 mai. 13 Habitat indique : "La démolition par grignotage du bâtiment M a provoqué le descellement d’une jardinière accrochée en façade, qui est tombée au sol à proximité immédiate du bâtiment J, tout en restant dans le périmètre de sécurité établi pour ces travaux. La protection mise en place mercredi (…) a atténué cette chute, qui n’a donc pas provoqué de dégât conséquent. L’émotion suscitée chez les locataires est toutefois compréhensible (…). Les deux bâtiments, M et J, sont à cet endroit distants seulement de 1,4 mètre. Certains gravats du bâtiment à démolir peuvent donc tomber à proximité du bâtiment habité. Le périmètre de sécurité empêchant toute intrusion du public dans cette zone de chantier, et la protection en caoutchouc ajoutée mercredi, assurent la sécurité des habitants, dès l’instant où toutes les consignes de sécurité sont respectées."