Adrien Rabiot est le top de La Provence après Saint-Étienne-OM
par La Provence
Le "Duc" sait attendre le bon moment pour marquer les esprits de sa nouvelle famille. Sous la robe rayée de la Vieille Dame, voici plus de quatre ans, sa 30e soirée mondaine était le théâtre de son premier coup de canon. Patience récompensée... Un raid échevelé depuis la ligne médiane, suivi d'une frappe en pleine lucarne. Splendide. Après San Siro pour régaler les tifosi de la Juve, place à Geoffroy-Guichard, une autre enceinte mythique du foot européen, pour émerveiller les fadas de l'OM. En quête d'un geste décisif depuis qu'il a posé son baluchon en Provence, mi-septembre, l'ancien Prince du Parc, loin d'être inutile au collectif (en témoigne son récital à Bollaert), n'a pas été seulement déterminant, hier soir sur le billard du Forez. Il fut, l'espace d'un enchaînement foudroyant, élégant, puissant, chirurgical, sublime. Alerté dans la surface par une déviation non moins délicieuse de Neal Maupay, l'international français amortissait le cuir du pectoral et armait une volée imparable... qui n'a pas forcément glacé les ardeurs du public stéphanois. Même pas le temps de serrer les poings que Jérôme Brisard, au sifflet, lui refusait son premier but sous la tunique immaculée, ou plutôt orangé. Hors-jeu, selon lui. La VAR, pour une poignée de centimètres, n'était pas du même avis et offrait au Marseillais un moulon fort mérité (17). Après ce gros câlin avec les siens, Rabiot filait en faire un autre à l'homme qui l'aligne depuis la trêve à un poste qui n'est, naturellement, pas le sien. Un homme, surtout, qui croit dur comme fer en la réussite de son poulain, un cran plus haut sur le terrain : Roberto De Zerbi. "C'est un joueur complet, total, qui peut jouer à n'importe quelle position, martelait vendredi le technicien italien. Je le fais jouer un peu plus haut car la doublette Rongier-Hojbjerg offre un équilibre de qualité à l'équipe, et permet à Rabiot d'être plus libre." À dire vrai, l'analyse de "Roby" avait laissé sur leur faim les témoins de la dernière apparition de Rabiot, en soutien de la pointe, tout juste correcte, sans fioriture, face à Monaco dimanche dernier. Et au regard de son premier quart d'heure chez les Verts, ils ne furent guère plus convaincus. Obligé de s'exiler pour toucher le cuir (10), Rabiot cherchait clairement sa place, tandis que son binôme, Mason Greenwood, mangeait à tous les râteliers. Mais son but a, semble-t-il, tout changé. Libéré, dans le bon tempo et les zones adéquates, pas loin du doublé (27), il pouvait participer au récital de son équipe, guère contrariée, ceci dit, par un rival surclassé. Sur son trône, il distribuait avec une facilité déconcertante à gauche, à droite, devant, derrière. Il ne craint pas, non plus, de salir sa chappe, comme sur ce tacle d'acharné (29). Après tout... le "Duc" avait choisi d'épater la galerie.
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