À la cour criminelle du Lot, confusions, contradictions et silences sur le récit de la mort de Ladjel Slamnia
par La Dépêche
L’air grave, la tête baissée et les mains croisées, David D. s’enfonce dans son siège avant que l’audience devant la cour criminelle du Lot ne commence. Derrière lui, s’installent au premier rang les proches de Ladjel Slamnia, tué par un coup de couteau dans la nuit du 29 octobre 2021 en marge de la fête foraine de Cahors. Plus loin, se placent les proches de David. La salle est pleine, l’ambiance tendue. « Je ne sais pas ce que j’ai » Pour cette première journée, le tribunal s’est attaché à comprendre ce qui s’est passé pour que ce jeune de 18 ans, originaire de Pradines, trouve la mort. Tâche compliquée. Si l’on écoute les témoins de la scène — qui sont tous, pour la plupart, des amis ou proches de la victime —, Ladjel discutait tranquillement sur la terrasse du bar « le Conti. » L’ambiance est à la fête, le jeune majeur vient de trouver un appartement à Toulouse où il pourra continuer ses études. « L’accusé arrive, jette une barrière métallique en direction de Ladjel. Il le prend dans ses bras comme un sac de patates et lui met un coup », se souvient une témoin qui ne voit pas le couteau. « Il me dit : "Je ne sais pas ce que j’ai." Je soulève le t-shirt et je vois du sang. » À partir de là, Ladjel s’effondre et ne se relèvera plus.
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