À Aix, des jeunes apprennent l'art du déplacement comme les Yamakasi
par La Provence
On commence ensemble, on finit ensemble, on est une équipe et on s’aide !", hurlent à l’unisson les jeunes dompteurs de bitume. Comme un mantra, ils répètent cette phrase pour se motiver durant toute leur séance d’art du déplacement. Garder un mental fort est au cœur de la pratique de ces peut-être futurs samouraïs des temps modernes. L’art du développement, popularisé dans les années 90 par Les Yamakasi, qui, avant d’être les héros du film éponyme de 2011, sont un groupe d’amis se connaissant depuis leur jeunesse et fondateurs de cette discipline française. L’art du déplacement est défini comme étant une "discipline acrobatique qui consiste à franchir successivement divers obstacles urbains ou naturels, avec aisance et rapidité, sans l’aide d’aucun matériel" et qui " donne lieu à des parcours combinant des sauts, de l’escalade et des figures ". Cette discipline relève des " sports de rue". Selon ses promoteurs, la pratique de l’art du déplacement permet à l’individu de s’approprier l’espace. "On retrouve des aptitudes que l’être humain perd du fait du confort comme la proprioception, qui est la capacité à percevoir la place de son corps dans l’espace, sans avoir recours à la vue. Mais aussi simplement se servir de la voûte plantaire, ou des muscules qu’on a oubliés. C’est ce qui fait qu’au début on a peur de sauter sur des barres et au fur et à mesure ils parviennent à maîtriser cette aptitude", explique Pascal Fasika, le professeur, en observant ses padawan s’entraîner à sauter une barre en fer. Pendant deux heures, les jeunes de 7 à 16 ans s’entraînent à grimper sur des murets, sauter des marches, ou faire les chimpanzés sur une cage de football. "J’ai toujours été fasciné par cette discipline. C’est acrobatique, je me défoule et me concentre à la fois… C’est une vraie passion", livre Jules, douze ans, qui s’entraîne avec Pascal depuis un an. "C’est toujours aussi plaisant de courir et de sauter sur les murs !" L’art du déplacement comme art de vie Loin des spectaculaires images des sauts de toit en toit réalisés par les Yamakasi, les jeunes apprennent et répètent les mouvements appris lors des semaines précédentes en salle. "Je suis intransigeant en intérieur pour leur apporter les techniques qui font que lorsqu’ils sont dehors, assez rapidement ils trouvent leurs marques sans se blesser car on leur a fait travailler ça dans un environnement sécurisé", explique le directeur de l’ADD Academy d’Aix-en-Provence. Intransigeant, le sportif l’est tout autant avec ses élèves à l’extérieur. "Quand je vous donne une responsabilité, vous devez l’assumer", fustige-t-il les grands du groupe qui n’ont pas attendu les plus petits. "Vous êtes la tête du gouvernail". Une manière de faire infuser dans leurs esprits les valeurs de la pratique qui sont tout aussi importantes que la pratique.
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