Trois cents personnalités signent un manifeste « contre le nouvel antisémitisme » en France

par morandini

Trois cents personnalités signent un manifeste « contre le nouvel antisémitisme » en France marqué par la « radicalisation islamiste ». Publiée dans l'édition du Parisien dimanche, cette tribune paraphée par plusieurs hommes politiques de premier plan, vedettes du monde de la culture ou responsables religieux, dénonce en outre un « silence médiatique » et une « épuration ethnique à bas bruit » dans certains quartiers.Ce manifeste a été signé par des politiques de droite comme de gauche – l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, l’ex-premier ministre Manuel Valls, l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë, le président des Républicains Laurent Wauquiez... –, et par des artistes (Gérard Depardieu, Charles Aznavour, Françoise Hardy...). Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Levy, Elisabeth Badinter et Luc Ferry sont aussi au nombre des signataires, tout comme des responsables religieux, dont des imams.«Nous demandons que la lutte contre cette faillite démocratique qu'est l'antisémitisme devienne cause nationale avant qu'il ne soit trop tard. Avant que la France ne soit plus la France », lit-on dans ce texte. « Dans notre histoire récente, onze Juifs viennent d'être assassinés - et certains torturés - parce que Juifs par des islamistes radicaux », écrivent-ils, en référence à l'assassinat du jeune Ilan Halimi en 2006, la tuerie dans une école juive de Toulouse (sud) en 2012, de l'attaque du magasin Hyper Cacher à Paris en 2015, et plus récemment de la mort par défenestration à Paris de Sarah Halimi en 2017 et, récemment, du meurtre d'une octogénaire juive dans la capitale, Mireille Knoll.« Les Français juifs ont 25 fois plus de risques d'être agressés que leurs concitoyens musulmans », poursuit le manifeste. « Dix pour cent des citoyens juifs d'Ile de France - c'est-à-dire environ 50 000 personnes - ont récemment été contraints de déménager parce qu'ils n'étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l'école de la République. Il s'agit d'une épuration ethnique à bas bruit au pays d'Emile Zola et de Clemenceau », accusent les signataires.

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