Pour la première fois depuis 2015, tous les syndicats de médecins libéraux appellent à la grève pour faire pression sur l’exécutif avec pour revendication le doublement du tarif de la consultation de 25 à 50€

par morandini

Pour la première fois depuis 2015, tous les syndicats de médecins libéraux appellent à la grève pour faire pression sur l’exécutif. Un mouvement initié par le jeune collectif « Médecins pour demain », créé fin août et qui rassemble à ce jour plus de 14 000 membres sur Facebook, symptôme d’une colère sourde qui se répand dans la profession. Avec pour « revendication unique » le doublement du tarif de la consultation - de 25 à 50 € - ce groupe « apolitique et asyndical » a rallié à sa cause l’ensemble des organisations représentatives.Obligées de suivre leur base, celles-ci voient aussi un moyen de peser dans la négociation qui vient de s’ouvrir avec l’Assurance maladie, en vue d’un nouvel accord pour les cinq prochaines années.Certains syndicats ne cachent d’ailleurs pas leur proximité avec ce collectif, comme l’UFML et la FMF, venus à leur première séance de tractation accompagnés d’un représentant de « Médecins pour demain ». Une consultation stérile pour la FMF qui a encore estimé samedi que face à des pouvoirs publics « sourds à (leur) souffrance », les médecins libéraux doivent « crier encore plus fort ».« Ces deux jours de fermeture doivent constituer un électrochoc », affirme pour sa part le SML qui réclame de longue date une consultation à 50 € pour donner aux médecins « les moyens de rester libéraux ».L’Assurance maladie a de son côté promis quelques revalorisations, en particulier pour les généralistes, pédiatres et psychiatres. Mais au-delà du sujet financier, les médecins s’inquiètent aussi pour leur liberté d’installation, de plus en plus remise en question, notamment au Parlement où s’accumulent les propositions de loi sur les déserts médicaux.

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