Pose de faux ongles : L’ANSM alerte sur les maladies et les précautions à prendre

par morandini

Selon l'ANSM, les produits et les techniques utilisés pour poser ou déposer des ongles artificiels ne sont pas sans risque pour les ongles naturels ni pour les tissus autour des ongles. Ces pratiques sont de plus déconseillées dans certaines situations (grossesse, intervention chirurgicale…). Pour réaliser un ongle artificiel, trois techniques sont utilisées : celle de la résine, celle du gel durcissant sous UV qui permettent d’allonger l’ongle naturel et celle de la capsule en matière plastique. Cette capsule est ensuite limée pour être ajustée à la longueur désirée. Une autre technique moins utilisée (plus onéreuse) consiste à coller de petits bouts de tissus de fibre de verre soit directement sur l’ongle naturel, soit sur une capsule. Dans tous les cas, il faut que le professionnel dépose les produits à la stricte limite de l’ongle et des cuticules (sans les recouvrir) pour éviter tout décollement de l’ongle naturel. La dépose de l’ongle doit également être faite par un professionnel. Pour retirer l’ongle artificiel, les ongles sont immergés soit dans un solvant, le plus souvent l’acétone en cas d’utilisation de résine, soit sont limés en cas d’utilisation du gel. Gratter ou arracher l’ongle artificiel soi-même peut en effet entraîner un décollement de l’ongle naturel. Quels sont les risques des techniques et produits utilisés ? Un limage trop agressif entraîne une fragilisation de l’ongle qui peut se manifester par un décollement. Si l’ongle artificiel est posé au-delà de la limite de l’ongle naturel ou des cuticules, il peut survenir une inflammation locale, une chute de l’ongle naturel, voire éventuellement des paresthésies au bout des doigts (sensibilité anormale de la peau). Des allergies au gel, à la colle ou à la résine sont possibles. Elles se manifestent par un eczéma autour des ongles (rougeurs avec démangeaisons ou sensations de brûlures) et/ou sur le visage (surtout les paupières) ou par un décollement de l’ongle naturel. Une infection de l’ongle naturel sous la prothèse est possible. Elle se manifeste par un changement de couleur de l’ongle observée après la dépose (ongle jaune ou verdâtre le plus souvent), et une inflammation autour de l’ongle. Il s’agit le plus souvent d’une mycose (affection due à un champignon tel qu’une levure candida spp ). Il ne faut pas se faire poser d’ongles artificiels si : Vous avez moins de 16 ans : il vaut mieux attendre la maturité complète de l’ongle ; d’autre part l’accord de vos parents est souhaité si vous êtes mineur. Vous souffrez d’une maladie des ongles : psoriasis ou mycose par exemple. Vos ongles sont fragiles ou abimés, car le meulage obligatoire va amincir l’ongle et le fragiliser davantage. Vous êtes enceinte : la toxicité des produits utilisés n’est pas établie. D’autre part, la nécessité, au moment de l’accouchement ou en cas de complication de la grossesse, de poser à l’extrémité d’un doigt un appareil mesurant l’oxygène du sang n’est pas compatible avec les ongles artificiels. Vous devez subir une intervention chirurgicale : la nécessité de poser à l’extrémité d’un doigt un appareil mesurant l’oxygène du sang n’est pas compatible avec les ongles artificiels. Vous faites partie du personnel soignant : vous risquez de transmettre plus facilement une infection bactérienne aux patients par l’intermédiaire des ongles artificiels. Après le port d’ongles artificiels pendant 3 ou 4 mois, il est préférable de garder une période d’un mois avant d’en reposer à nouveau. Pour la dépose des ongles : faire enlever le gel (par limage) ou la résine (par un solvant comme l’acétone) par un professionnel pour ne pas risquer d’abimer l’ongle naturel. Gratter ou arracher l’ongle artificiel peut entraîner une onycholyse, c'est-à-dire une destruction de l’ongle naturel.

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