Les réfugiés toujours plus nombreux dans le monde

par euronews-fr

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre de déplacés dans le monde a franchi, en 2013, le seuil des cinquante millions. C’est six millions de personnes en plus que l’année précédente. Le rapport de l’ONU, publié à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, est alarmant. Il pointe du doigt les conflits en Centrafrique, au Soudan du Sud et en Syrie, responsables de déplacements de populations massifs.‘‘Il y a un sentiment général d’impunité’‘, souligne le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres. ‘‘Les conflits émergent, des violations dramatiques des droits de l’Homme apparaissent, et la communauté internationale a énormément perdu de sa capacité à empêcher les situations conflictuelles et à les résoudre à temps.’‘Les Afghans et les Syriens constituent, de loin, les plus importantes populations de réfugiés, devant les Somaliens. Ces trois groupes réunis forment plus de la moitié du nombre total de déplacés dans le monde.Les destinations sont multiples : le Liban est le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés par habitant, devant la Jordanie, le Tchad et la Mauritanie. “La solution est politique’‘, explique Antonio Guterres. ‘‘Il n’y qu’une seule façon de stopper les déplacements de populations : il faut mettre un terme aux conflits et faire la paix. Or, cette capacité manque dans le monde d’aujourd’hui.’‘Le conflit en Centrafrique a entraîné une grave crise humanitaire. Plus de 220.000 personnes ont fuit vers les pays voisins. La majorité d’entre elles vit aujourd’hui au Tchad, au Cameroun et en République démocratique du Congo. La plupart de ces réfugiés sont des femmes et des enfants. Parmi eux, beaucoup souffrent de malnutrition. “Nous n’avons pas de nourriture ici’‘, explique cette femme originaire de Centrafrique. ‘‘Avant, il y en avait suffisamment, mais comme la population augmente, il y en a plus beaucoup. On a faim.’‘Les réfugiés à l‘étranger sont toutefois beaucoup moins nombreux que les déplacés internes, ces personnes qui ont été forcées de quitter leur lieu d’origine, mais qui demeurent dans leur pays. Elles seraient plus de 33 millions selon l’ONU.Ces populations déplacées font inévitablement pression sur les ressources, et peuvent même déstabiliser un pays hôte. Tout au long de la crise syrienne, le Liban, la Jordanie et la Turquie ont gardé leurs frontières ouvertes. Le nombre de Syriens, ayant trouvé refuge en Turquie, vient d’atteindre le million.

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