Après deux nuits de gel sur le vignoble chablisien, Didier Séguier constate les dégâts. Certains bourgeons sont encore verts donc a priori épargnés, mais les conséquences de la nuit dernière par moins huit degrés ne sont pas encore toutes visibles. Pour les bourgeons gelés, il n'y a plus rien à sauver. Le domaine William Fèvre s'étend sur 78 hectares avec des grands et des premiers crus. Avec cet épisode de gel, Didier Séguier estime avoir perdu entre 60 à 80% de sa production. "C'est une grande tristesse pour nous, pour nos salariés, mais pour nos clients aussi. La saison démarre à peine. La vendange 2021 est déjà presque faite et sera très faible", rajoute-t-il.Depuis 2016, les fortes gelées sont fréquentes, mais cette année, les dommages sont plus grands. De plus, l'épisode de chaleur de la semaine dernière a favorisé l'éclosion précoce des bourgeons. Serge Zaka, agroclimatologue, précise qu'il suffit d'une heure à moins un degré pour commencer à détruire la future récolte. Pour protéger quelques parcelles du gel, des milliers de bougies ont réchauffé l'atmosphère toute la nuit, mais impossible d'étendre ce dispositif qui est bien trop coûteux.