La paix au coeur de la visite du pape François à Bethléem

par euronews-fr

Pour un voyage qui était censé revêtir un caractère essentiellement religieux, voilà un geste très politique. Le pape François, au deuxième jour de sa visite en Terre sainte, s’est arrêté quelques instants devant le mur de sécurité construit par les Israéliens en Cisjordanie. Il a touché le parpaing et s’est recueilli, en signe d’appel à la paix. A Bethléem, lieu de naissance de Jésus dans la tradition chrétienne, il a ensuite fendu la foule, dans sa voiture découverte, pour gagner la place de la Mangeoire où il a présidé une messe devant quelque 10 000 personnes. “Nous sommes très heureux, confie une Indienne même si nous n’avons pas pu avoir de laisser-passer, seuls quelques uns l’ont eu.” “Quand Jean-Paul II s’est rendu en Pologne, ça a été le début de la chute du régime socialiste donc oui, pourquoi pas, François peut aussi apporter la paix. J’y crois” témoigne une fidèle argentine. “Nous prions avec tout notre coeur et nous aimerions que cessent aujourd’hui l’occupation israélienne, les souffrances, les tueries sans motif. Nous attendons de cette visite de l’espoir pour notre peuple, qu’il puisse devenir libre, avec un Etat et avec Jérusalem pour capitale” confie un Palestinien. La paix était précisément au coeur du message délivré par le pape. François a même lancé une invitation au président israélien Shimon Pérès et à son homologue palestinien Mahmoud Abbas de venir prier ensemble au Vatican pour la paix au Proche-Orient. Autre moment fort de cette messe : l’accolade de paix entre le pape et le président palestinien. François a également évoqué une possible visite à Nazareth lors d’un prochain voyage. “Le pape François a marqué cette visite de son style direct et accessible en dépit des risques sécuritaires liés à son choix de circuler sans voiture blindée pour être plus proche des gens. Il voulait ainsi montrer qu’il ne faut pas avoir peur car c’est la peur, explique le Vatican, qui jette les peuples les uns contre les autres” conclut notre envoyé spécial Luis Carballo.

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