La contestation ne faiblit pas au Venezuela, la répression non plus

par euronews-fr

Les deux jours fériés supplémentaires, pour raison de carnaval, accordés par le président Maduro n’ont pas eu l’effet qu’il espérait… Le bilan de trois semaines d’affrontements entre opposants, principalement des étudiants,et forces de l’ordre est de dix-huit morts et 260 blessés. Et une quarantaine d’arrestations ont été opérées vendredi.Le spectacle dans le quartier Chacao de la capitale Caracas est immuable : cocktails molotov d’un côté, canons à eau et gaz lacrymogène de l’autre. Les opposants dénoncent, pêle-mêle,l’insécurité, un harcèlement politique et une situation économique qui ne cesse d’empirer. Il y a pénurie de denrées alimentaires et l’inflation a été de 56% l’an dernier.“On n’a plus de nourriture, les produits manquent, témoigne un jeune manifestant, Kevin Orozco. Ici, les policiers peuvent entrer chez vous et vous tuer. Nous devons continuer à nous battre pour être libres. Le Venezuela est notre pays. Ne le détruisez pas.”C’est bien sûr une tout autre version quelivre le président, Nicolas Maduro. “Tout ce que les contestataires récoltent, c’est une réaction violente des forces de sécurité et de la population, a-t-il déclaréà la télévision. Ils abusent de notre patience et mettent le pays dans un état de névrose collective, de haine collective.L’usage de la force est ainsi devenu le seul moyen de leur répondre, le seul langage pour communiquer avec eux.”Et Maduro compare la situation actuelle à la tentative de coup d’Etat dont a été victime son mentor, Hugo Chavez, en 2002. Les Etats-Unis lui demandent d’engager le dialogue avec l’opposition et travaillent à une médiation, notamment avec la Colombie voisine.

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