La collégienne qui avait accusé Samuel Paty d'islamophobie en octobre dernier avant son assassinat dans les Yvelines "reconnaît avoir menti"

par morandini

La collégienne qui avait accusé Samuel Paty d'islamophobie en octobre dernier avant son assassinat dans les Yvelines "reconnaît avoir menti". Un mensonge qui a conduit son père à dénoncer Samuel Paty sur les réseaux sociaux puis à l'assassinat du professeur par un jeune radicalisé. Cette jeune collégienne avait été mise en examen pour "dénonciation calomnieuse" à la fin du mois de novembre. C'est elle qui s'était plainte du cours de Samuel Paty auprès de son père. La famille avait déposé une plainte contre l'enseignant pour diffusion d'images pornographiques. Ce jour-là, elle était en réalité exclue du collège en raison de son absentéisme. C'est pour ne pas décevoir son père en lui révélant les vraies motifs de son exclusion qu'elle avait créé ce mensonge. Elle avait expliqué à son père avoir été exclue après avoir manifesté son mécontentement lorsque le professeur avait fait sortir des élèves musulmans de sa classe pour projeter les caricature.Son avocat explique que la jeune collégienne "a été poussée par des camarades de classe à rapporter ce qu'ils ont vu alors qu'elle était absente. Du coup, elle a joué un rôle de porte-parole par rapport à ce qui a été diffusé." Me Mbeko Tabula assure qu'elle "n'avait pas d'intention néfaste"."Jamais elle n'aurait pu s'imaginer que les choses allaient dégénérer de cette manière. Jamais, au grand jamais." "Faire porter sur les épaules d'une enfant de 13 ans la responsabilité de cette tragédie me paraît totalement impensable, pour ne pas dire odieux", explique également l'avocat."C'est totalement impossible de faire porter la responsabilité de cette tragédie sur ses petites épaules, sur ses frêles épaules." Concernant cet aveu de mensonge, l'avocat explique "qu'il y a eu un cheminement, une traversée pour l'amener à reconnaître ce qu'elle ne voulait pas reconnaître dès le début. Je peux la comprendre puisque ce n'est pas évident de revenir sur des déclarations, de revenir sur des mensonges, surtout quand il y a eu la conséquence que nous connaissons tous aujourd'hui. Ce n'est pas facile."Me Mbeko Tabula insiste également sur le fait que la jeune collégienne "est dévastée, c'est quelque chose de très violent" : "Imaginez-vous, à 13 ans, d'être pris dans cette situation de terrorisme. Être pris au milieu de tout ça, d'avoir cette culpabilité qui l'habite. C'est une situation épouvantable et je peux vous dire qu'elle ne vit pas cela facilement. Dieu merci, elle a une famille qui est présente, qui la soutient, qui l'accompagne. Elle n'est pas toute seule."

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