Fusillade à Paris : une marche blanche en hommage aux victimes kurdes

par LeHuffPost

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies à la mi-journée ce lundi 26 décembre, dans le 10e arrondissement de la capitale, pour une marche blanche en honneur aux trois personnes kurdes tuées par balle vendredi près d’un centre culturel.Dans la rue d’Enghien, où les trois victimes ont été abattues de sang-froid par un sexagénaire vendredi 23 décembre, des petits autels accompagnés de leurs portraits respectifs ont été érigés sur le trottoir. Comme l’a constaté une journaliste de l’AFP, des bougies et des bouquets de fleurs y ont été déposés par les passants pour honorer la mort des défunts.Le cortège s’est élancé aux alentours de 12 h 30 en direction de la rue Lafayette, dans le même arrondissement, où trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avaient été tuées le 9 janvier 2013 à Paris. Les manifestants scandaient en kurde « Nos martyrs ne meurent pas » et en français « Femmes, vie, liberté ». Tous réclament « vérité et justice » pour les victimes.Les Kurdes suspectent une implication de la TurquieL’assassin présumé des trois militantes du PKK est mort d’un cancer en 2016 quelques semaines avant son procès. Mais les parties civiles ont obtenu en 2019 la relance de l’enquête pour examiner l’éventuelle implication des services de renseignement turcs. Immédiatement après l’attaque de ce vendredi, les Kurdes de France ont évoqué un acte « terroriste » et mis en cause la Turquie.« Nous avons décidé de venir dès que nous avons entendu parler de cette attaque terroriste vendredi (...) Nous avons peur de la communauté turque et des services secrets », a déclaré en anglais à l’AFP une jeune Kurde venue manifester de Rotterdam, qui n’a pas souhaité donner son patronyme par peur de représailles.L’auteur présumé de l’attaque de vendredi, de nationalité française et âgé de 69 ans, avait déjà commis des violences avec arme par le passé et a indiqué lors de son interpellation avoir agi parce qu’il était « raciste ». La garde à vue du suspect a été levée lundi matin et l’homme présenté à un juge d’instruction pour être mis en examen pour « assassinats », « tentatives d’assassinats » et violences à caractère raciste.

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