Eric Zemmour a maintenu, hier soir, sur Paris Première, la totalité de ses propos qui ont provoqué l'ouverture d'une enquête

par morandini

Éric Zemmour a maintenu, dans son émission diffusée hier soir sur Paris Première, ses propos violents sur l'islam et l'immigration tenus le week-end dernier. "Je maintiens" et "je n'injurie personne", a-t-il lancé au cours du talk-show "Zemmour et Naulleau", invité à revenir sur ce discours prononcé samedi à la "Convention de la droite" et diffusé en direct sur LCI. Dans ce discours, le polémiste a notamment fustigé l'"idéologie diversitaire" et la "guerre d'extermination" visant "l'homme blanc hétérosexuel", citant également l'écrivain Renaud Camus, théoricien du "grand remplacement" de la population blanche et chrétienne par une population immigrée musulmane. Ses propos ont été abordés d'emblée dans le talk-show de Paris Première (chaîne payante du groupe M6), qui avait été enregistré en avance.Éric Zemmour a notamment répondu à son comparse Éric Naulleau, qui lui a reproché d'avoir "franchi des limites", notamment en dressant "la comparaison entre le nazisme et l'islam". "C'est une insulte envers tous les musulmans de France, dont la plupart vivent paisiblement, et envers tous ceux qui, soit personnellement soit à travers leur famille, ont subi le nazisme", lui a lancé Éric Naulleau, jugeant ses déclarations "indignes"."L'islam est une religion totalitaire qui prend en charge les individus que ça te plaise ou non, et deuxièmement j'ai le droit de le dire, on a le droit de critiquer une religion", lui a répliqué Éric Zemmour, après avoir invoqué, en appui de ses propos, plusieurs auteurs comme "Paul Claudel qui comparait l'islam au nazisme".Invité par la présentatrice de l'émission Anaïs Bouton -- qui s'est dite personnellement "choquée" par ses déclarations -- à s'expliquer sur sa participation à la "Convention de la droite", organisée par des proches de Marion Maréchal, lors de laquelle il a tenu ces propos controversés, Éric Zemmour a affirmé que "ce n'était pas une réunion partisane ou électorale", ni "une réunion autour de Marion Maréchal".La direction de Paris Première avait fait savoir avant la diffusion de l'émission qu'elle avait convoqué le polémiste mardi, "afin de revenir sur sa participation récente à des événements politiques et sur les propos particulièrement choquants et provocateurs" qu'il avait tenus, et qu'il lui avait "été rappelé fermement les conditions de sa participation" à "Zemmour et Naulleau".Mi-septembre, la Cour de cassation validait définitivement une première condamnation du polémiste pour provocation à la haine religieuse, le parquet de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence", après son discours de samedi.

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