Colorado - On connait désormais le visage Anderson Lee Aldrich qui a ouvert le feu et fait 5 morts dans une discothèque gay: Il affirme être lui-même un "non-binaire"

par morandini

On connait désormais le visage de l'auteur de la fusillade qui a fait cinq morts le week-end dernier dans un club LGBT+ du Colorado. Anderson Lee Aldrich a comparu mercredi devant un tribunal. L'accusé est resté assis, vêtu de la combinaison orange des détenus aux États-Unis, durant une brève apparition par vidéo lors de l'audience durant laquelle aucun chef d'accusation n'a été prononcé.Ses deux avocats commis d'office ont affirmé dans des documents judiciaires enregistrés mardi que leur client s'identifiait comme non-binaire, c'est-à-dire ne se reconnaissant ni dans le genre masculin ni dans le féminin. Ils ont ajouté qu'Anderson Lee Aldrich utilisait les pronoms non-genrés en anglais «they/them» («il» en français).L'accusé n'a parlé que pour confirmer son nom et que ses droits lui avaient bien été notifiés. Il est maintenu en détention pour suspicion de meurtre. Selon le système judiciaire du Colorado, l'inculpation ne devrait pas être prononcée avant 10 jours. D'autres détails ont émergé, notamment sur son enfance marquée par l'instabilité et des parents toxicomanes.Selon les médias américains, son nom de naissance était Nicholas Brink et il n'avait que deux ans lorsque ses parents se sont séparés.Lorsqu'il a pris le nom d'Anderson Lee Aldrich à l'adolescence, son père Aaron Franklin Brink avait déjà été arrêté plusieurs fois en Californie pour détention de drogue et infractions au code de la route. Aaron Brink, qui se décrit comme un ancien acteur porno devenu républicain conservateur, a déclaré à un journal local de San Diego que son ex-femme, Laura Voepel, lui avait assuré il y a plusieurs années que leur enfant était mort.C'est ce qu'il a cru jusqu'à il y a quelques mois, lorsqu'il a reçu un coup de fil d'Anderson Lee Aldrich qui a dégénéré en dispute, ce dernier proférant des menaces à l'encontre de son père. Aaron Franklin Brink avait félicité Anderson Lee Aldrich pour son comportement violent dans son enfance, a-t-il raconté à la chaîne CBS.«Je lui ai dit que ça marchait. C'est instantané et vous avez des résultats immédiats», a-t-il dit.Aaron Brink a par ailleurs indiqué au New York Times qu'il avait «fait part d'une ferme désapprobation à l'encontre des homosexuels quand son enfant était plus jeune». «Il n'y a pas de gays dans l'Église mormone», a assuré à CBS Aaron Franklin Brink, qui a cependant exprimé de la compassion pour les victimes de la tuerie de Colorado Springs.

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