Afghanistan - Regardez Emmanuel Macron très agacé hier soir après la polémique concernant ses propos sur les flux migratoires : "Que tous ceux qui passent leur journée à commenter passent 11 minutes de leur temps à écouter ce que j'ai dit"

par morandini

Au coeur de la polémique, après l'allocution télévisée de lundi où le chef de l'Etat a d'un côté assuré que "la France fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés". Mais "nous devons anticiper et nous protéger contre les flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent et nourriraient les trafics de toute nature", a-t-il ajouté. La phrase a fait bondir à gauche, qui l'accuse d'entretenir une "confusion entre asile et immigration irrégulière", selon les termes du député écologiste (ex-LREM) Matthieu Orphelin.Après qu'une partie de la gauche lui a reproché un manque de solidarité envers les réfugiés, le Président de la République a pris la parole, hier soir, à Bormes-les-Mimosas:"Je me suis adressé hier solennellement aux Françaises et aux Français. J'ai répondu méthodiquement à chacun des points. J'invite chacun à prendre la peine d'écouter en intégralité les 11 minutes de déclaration que j'ai faites. Ils gagneront beaucoup de temps. Je ne vais pas faire des commentaires sur des commentaires basés sur des dépêches tronquées. Je pense qu'on gagnera tous beaucoup d'énergie et de temps à ce que tous ceux qui passent leur journée à commenter passent 11 minutes de leur temps pour écouter ce que j'ai dit."Alors que les télévisions avaient largement diffusé des images de chaos à l'aéroport de Kaboul, les réactions se sont multipliées: le candidat à la primaire écologiste Yannick Jadot s'est dit "sidéré" d'entendre "que les femmes, les hommes et les enfants qui fuient l'enfer des Talibans sont d'abord une menace" et le maire EELV de Grenoble Eric Piolle a estimé que "Macron fait honte à la France".Même indignation chez les députés LFI, où Adrien Quatennens a accusé le chef de l'Etat de "rabougrir la France" tandis que Clémentine Autain et Eric Coquerel dénonçaient une réponse "sordide". "Cynisme" et "honte" pour la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, intervention "digne d'un mauvais président de droite" pour son collègue Rémi Féraud... du côté des associations, le président de SOS Racisme Dominique Sopo a martelé que "les personnes qui fuient la guerre, l'oppression et la mort ne sont pas "des flux migratoires irréguliers". Utopia56, qui dénonce régulièrement le traitement des demandeurs d'asile à Grande-Synthe ou Calais, a elle exhorté à "construire un accueil digne".Ses propos avaient été raillés par le lanceur d'alerte Edward Snowden d'un tweet lapidaire: "Emmanuel Le Pen!".

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