À Milan, la nouvelle des demandeurs d'asile

par France 24 FR

Gare centrale de Milan, porte d'accès à l'Europe pour des milliers de migrants en quête d'un avenir meilleur. C'est le cas de Boubacar, demandeur d'asile qui a quitté la Guinée en 2017, qui dit avoir perdu ses parents dans de violentes manifestations. Arrivé à avec son épouse enceinte à l'époque, ils ont été pris en charge dans un centre d'accueil. Tous n'ont pas cette chance. La plupart sont livrés à eux-mêmes. Avec le décret anti-migrants du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, les contrôles de police ont été renforcés, la demande de Boubacar a été rejetée. À tout moment, il risque l'expulsion. Gift, elle, a fui le Nigeria il y a plus de trois ans. Elle vit en colocation dans un appartement mis à disposition par l'organisation catholique Caritas. Comme 12 000 autres personnes, elle détient un permis humanitaire et a ainsi pu suivre une formation dans la restauration. Un parcours désormais impossible : le permis humanitaire a été supprimé, remplacé par des titres de séjours plus courts. Avec la nouvelle loi, les petites structures s'inquiètent aussi pour leur avenir. Les 146 000 demandeurs d'asile seront bientôt regroupés dans des centres plus grands et les allocations réduites de 35 à 18 euros par jour par personne. À Milan, 5000 demandeurs d'asile sont accompagnés et logés dans ces centres. Pour l'opposition de centre gauche, le décret Salvini pousse des milliers de personnes dans la clandestinité. Plus de contrôles, moins de dépenses et priorité aux Italiens : la majorité d'extrême-droite dit vouloir en finir avec le laxisme du passé. L'Italie de Salvini entend repousser les migrants en mer Méditerranée et réclame un meilleur traitement des demandes d'asile entre les 27.

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