Société

Yvelines : une dame de 73 ans passe dix-sept heures aux urgences de Mantes-la-Jolie

Fin mai, une septuagénaire s’est rendue aux urgences de Mantes-la-Jolie dans la nuit. Après une attente interminable et des conditions déplorables, elle n’est sortie qu’en milieu de soirée le lendemain, rapporte Le Parisien.

Des cas qui se multiplient. Depuis plusieurs mois, plusieurs témoignages font état de délais d’attente sans fin aux urgences, un peu partout en France. S’il n’est pas rare de devoir patienter plusieurs heures, là où le bât blesse est qu’il s’agit, la plupart du temps, de personnes âgées, contraintes de prendre leur mal en patience dans des conditions plus que rudimentaires.

La dernière histoire en date est celle de Martine, 73 ans, atteinte des maladies de Parkinson et de Forestier, une pathologie causant des douleurs au niveau du dos. Fin mai, alertée par des fourmillements au bras, elle est conduite aux urgences de Mantes-la-Jolie, sur recommandation du Samu, vers 4h du matin. Le début d’un cauchemar qui va durer dix-sept heures, indique Le Parisien, mercredi 7 juin.

Attente et propos déplacés

À son arrivée, Martine est installée sur une chaise de laquelle elle glisse sans cesse, au point d’écoper de remarques déplacées de la part du personnel. Ils la déplacent ensuite sur un brancard dans le couloir. "Ce qui s’est passé est inadmissible. On a laissé ma mère pendant des heures dans un coin, sans aucune considération", s’insurge sa fille, venue pour lui apporter ses médicaments.

La septuagénaire doit ensuite attendre jusqu’à 10h30 avant de voir un médecin, raconte-t-elle auprès du quotidien francilien. Un court échange durant lequel le soignant lui indique que les fourmillements sont probablement dus à une constipation, précise Le Parisien. Martine passe une radio avant d’être autorisée à quitter les lieux à 18h. Elle ne sera raccompagnée chez elle que trois heures plus tard.

Plus que l’attente, Martine et sa fille dénoncent le traitement de la part du personnel : "Je sais que leur métier est parfois difficile. Mais on ne peut pas parler aux gens comme ça, ni les laisser pendant des heures sans information". Contacté par Le Parisien, l’hôpital de Mantes-la-Jolie a notamment indiqué que "la commission des usagers de l’hôpital pourra être saisie".

publié le 8 juin à 17h15, Orange avec 6Medias

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