Société

Vives inquiétudes pour les patients sous dialyse à l'approche des Jeux olympiques

Les patients et associations craignent de voir l’accès aux centres de dialyse fortement impacté par les Jeux Olympiques. Des solutions sont envisagées, mais pour l’instant, c’est l’inquiétude qui règne.

Les personnes qui tentent de circuler à Paris depuis quelques semaines l’ont bien vu : il est très difficile d’accéder à certaines zones. La capitale s’est organisée pour le bon déroulement des Jeux Olympiques, mais cela impacte le quotidien des Parisiens. La place de la Concorde est totalement fermée, certains ponts pour traverser la Seine ne sont accessibles qu’aux piétons, et la voie de gauche sur certains tronçons du périphérique ne sera accessible qu’à certains véhicules. Les Parisiens s’adaptent en prenant le vélo ou les transports en commun, mais qu’en est-il des personnes fragiles dont l’état de santé nécessite des soins quasi quotidiens, comme les dialysés ? Leur accès aux soins est une source d’inquiétude dans le secteur, comme le rapporte Le Parisien.

"On nous dit qu’on pourrait aller au centre de dialyse à vélo, mais vous l’imaginez pour un patient de 90 ans ?!", demande Cécile Vandevivere, directrice de l’association France Rein. Il y a quelques semaines, l’Agence régionale de santé a été alertée des risques qui pesaient sur les patients dont la survie est liée à ce traitement, qui se prodigue dans des centres spécialisés parfois situés en zones rouges. Plusieurs réunions ont été organisées pour tenter de trouver une solution.

"On va dans le mur !"

Selon Bruno Lamothe, en charge du plaidoyer au sein de l’association Renaloo, "les patients ne sont toujours pas informés de la façon dont vont pouvoir se passer leurs soins", "on va dans le mur !", s’insurge-t-il. En effet, parmi les 11 centres de dialyse d’Île-de-France, quatre sont en zone rouge.

Pour le moment, l’ARS conseille de "déplacer les patients dialysés dans des centres impactés et qui viennent de loin (en dehors de Paris) vers des centres non impactés, au cas par cas". L’Agence recommande aussi d’éviter les zones rouges.

Cette inquiétude est également présente chez les patients en attente de greffe. En effet, ils sont prévenus à peine quelques heures avant de passer sur la table d’opération afin de garantir la réussite de la greffe. Il est donc essentiel qu’un patient qui s’apprête à recevoir un nouvel organe soit le plus rapidement possible à l’hôpital, mais les temps de trajet vont être considérablement impactés par la circulation au ralenti.

publié le 29 juin à 18h18, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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