Société

Une mère de famille sonne l'alarme face à une pénurie de médicaments contre l'épilepsie

Depuis le 6 mai, la journaliste Giulia Foïs lance un cri d’alarme face à la pénurie de médicaments antiépileptiques. Cette maman, dont le fils souffre de crises d’épilepsie, constate que le Sabril, traitement produit par le laboratoire Sanofi, est en rupture de stock dans de nombreuses pharmacies.

Après le paracétamol ou encore certains vaccins pédiatriques, voilà que c’est un traitement antiépileptique qui vient à manquer dans les pharmacies. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a en effet signalé dès le mois de janvier 2023 des tensions dans la chaîne d’approvisionnement du Sabril, en France, rapporte TF1 Info, mercredi 10 mai. Une pénurie qu’a pu constater la journaliste Giulia Foïs, dont le fils souffre de crises d’épilepsie et qui a donc besoin de ce médicament au quotidien. Elle a décidé de monter au créneau.

"Imaginez, écrit Giulia Foïs le 6 mai, sur les réseaux sociaux. Votre gamin fait des crises d'épilepsie, sauf quand il prend du Sabril. Imaginez. Le Sabril est en rupture de stock depuis des semaines et votre boîte est bientôt vide. Imaginez. Dis, Sanofi, tu nous racontes la suite de cette bien belle histoire ?" La journaliste a également lancé un appel à l’aide dans une vidéo diffusée sur la chaîne d’information. "Le pharmacien a eu beau appeler tous ses collègues du quartier (…) il n’y a rien", déplore la mère de famille. Et le sevrage de ce traitement pour en introduire un autre n’est pas chose simple, explique-t-elle.

Des pénuries qui se multiplient

Sanofi a indiqué en janvier ne pas pouvoir "communiquer une date précise de retour en approvisionnement normal" de ce traitement. Il a donc mis en place une distribution rationnée dans les pharmacies et un formulaire de dépannage.

Ces derniers mois, les pénuries de traitements se multiplient. Après le manque de Doliprane ou d’amoxicilline à l’hiver 2023, la pilule abortive a, elle aussi, connu des tensions d’approvisionnement. Ce problème s’explique en partie par la production des traitements sur un site unique. Mais aussi par le fait que ces médicaments sont souvent développés sous un brevet détenu par un seul laboratoire, empêchant alors la production de traitements génériques.

publié le 10 mai à 12h40, Orange avec 6Medias

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