Société

Santé : une espérance de vie quasi normale pour ceux qui arrêtent de fumer avant 40 ans

© Unsplash - Mieux vaut arrêter de fumer avant 40 ans.

Selon une étude internationale, arrêter de fumer avant l’âge de 40 ans permet de vivre presque aussi longtemps qu’un non-fumeur, explique BFMTV.

Personne ne remet en cause les multiples effets négatifs liés au tabagisme. Mais une étude internationale publiée le 8 février dernier dans la revue scientifique NEJM Evidence explique que ceux qui arrivent à arrêter de fumer avant 40 ans retrouvent une espérance de vie presque normale. Un geste pas anodin puisque selon Santé publique France, 66 000 décès annuels prématurés sont attribuables au tabagisme, rappelle BFMTV, lundi 19 février.

“L’arrêt du tabac à tout âge, mais particulièrement dans les jeunes années, a été associé à une baisse de la surmortalité globale et des maladies vasculaires, respiratoires et néoplasiques. Les résultats bénéfiques étaient évidents dès les trois premières années suivant l'arrêt du tabac”, analysent les auteurs de l’étude. Les chercheurs ont abouti à cette conclusion après avoir suivi 1,5 million d'adultes aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et en Norvège pendant quinze ans. Il en est également ressorti que la mortalité des personnes ayant continué à fumer de leurs 40 à 79 ans est avancée de douze à treize ans.

Jamais trop tard pour arrêter

En revanche, ceux qui ont arrêté le tabac avant la quarantaine disposent d’une espérance de vie de 82 ans contre 83 ans pour les non-fumeurs. Frédéric de Bels, le responsable du département prévention à l’Institut national du cancer, salue la qualité de l’étude. Il rappelle également que la quantité de cigarettes est moins importante que “la durée d'exposition au tabac”. “Il est plus dangereux de fumer cinq cigarettes par jour pendant vingt ans que 15 par jour pendant cinq ans”, illustre-t-il.

Et pour ceux qui se poseraient la question, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. "L'effet (de l’arrêt du tabagisme, NDLR) est rapide et permet de réduire le risque des principales maladies associées, ce qui signifie une meilleure qualité de vie et une espérance de vie plus longue”, assure Prabhat Jha, professeur à l'école de santé publique Dalla Lana et à la faculté de médecine Temerty de l'université de Toronto. Les effets bénéfiques majeurs en matière d’espérance de vie s’observent trois ans en moyenne après avoir arrêté le tabac. A ce stade, le fumeur repenti a déjà gagné cinq ans d’espérance de vie.

publié le 19 février à 12h04, Cathy Gerig, 6Medias

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